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Étude d'un oeuvre de Jorge Semprun: Comment le texte exprime-t-il jusqu'au bout la résistance contre la déshumanisation ?

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Par   •  20 Février 2015  •  Fiche de lecture  •  1 016 Mots (5 Pages)  •  969 Vues

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Intro :

La deuxième guerre mondiale (1939-1945) fut une guerre d’anéantissement et notamment pour les civils pour parvenir à obtenir la capitulation de l'ennemi.

En effet de nombreux camps de concentration ont été construits, sous l'autorité de nazis.

Jorge Semprun, un écrivain et homme politique espagnol, été venu en France à l'époque, avec sa famille pour fuir le Franquisme et quelque années plus tard, il fut déporté en 1943, dans le camp de Buchenwald en Allemagne.

C'est 40 ans plus tard après le suicide de l'écrivain et ex-déporté Primo Levi, qu'il trouve le courage d'écrire une autobiographie l'écriture ou la vie (1994) , qu'il considère comme un témoignage historique. C'est Un livre dans lequel il raconte ce qu'il à vécu à Buchenwald.

Dans l'extrait que nous allons étudiés, il raconte comment il accompagne le professeur Maurice Halbwachs dans la mort. Ce passage nous amène donc à poser la question : Comment le texte exprime jusqu'au bout la résistance contre la déshumanisation ?

Nous allons répondre à cette en question en deux temps. Dans un premier temps nous allons évoquer la déshumanisation du professeur et dans un second temps nous allons montrer que malgré sa souffrance, il retrouve une part de dignité.

Tout d'abord, il faut rappeler toutes les horreurs qu'il y ai pu avoir dans ces camps de concentration et auxquelles ont assister les déportés , pour comprendre comment un homme ne peut plus se sentir comme tel.

Dans cet extrait de texte, les souffrances physique et morale du professeur sont consternante. On comprends qu'il est en train agonisé, le narrateur exprime la lenteur de l'agonie avec son champs lexical «dysenterie » 9 « puanteur »9 « vidait lentement »8 mais sans trop donner de détails car l'horreur de la situation est trop importante. Le professeur n'arrive plus à communiquer avec la parole « une réponse de ses doigts » 5, il est dans un état de faiblesse extrême à tel point que le Kapo qui encadre les détenus, le considère déjà comme un cadavre « Dein Herr Professor kommt heute noch durch's Kamin ! » 3 ( Aujourd'hui ton professeur s'en va par la cheminée) . Mais le narrateur ne fait aucune remarque sur cette plaisanterie sadique pour souligner l'impuissance du mourant à répondre. L'auteur à écrit les paroles du Kapo en italique pour faire ressortir la cruauté de cet individus.

Pour montrer la déshumanisation du professeur, l'émotion de celui qu'il l'accompagne est aussi mise en valeur.

L'émotion est exprimée par le narrateur lorsqu'il tente de tenir éveillé le professeur « je lui racontais n'importe quoi »10 «  c'est la seule chose qui me vienne à l'esprit »20-21. Le lecteur ressens à ce moment, la sensation que Jorge Semprun sent obligé de donner au mourant tout ce qui est possible pour le faire tenir le plus longtemps possible. On peut aussi observer un changement de rythme (l17), lorsque le narrateur est en panique par peur de le perdre, ce changement révèle l'émotion de J.Semprun.

On pourrait croire que ce passage tire du pathétique, avec toute l'émotion qui en ressort, mais ce n'est pas vraiment le cas.

J.Semprun n'a pas écrit ce passage pour que le lecteur prenne pitié de la situation, mais pour qu'il prenne conscience de la barbarie qui l'entourait tous les jours pendant plus d'un an et la non-pitié qu'avait les superieurs nazis sur ce qu'il ce passé sous leurs yeux. J. Semprun a écrit ce livre pour témoigner et pour garder en mémoire ce qu'il c'est passé, pour que les lecteurs se sentent concernés et pour éviter que ce qui c'est passé pendant cette deuxième guerre mondiale ne recommence plus, et c'est aussi pour ces raisons qu'il a écrit ce passage avec le professeur en faisant ressortir une forte émotion qui touche le lecteur.

Dans cette seconde partie, nous allons montrer comment l'auteur s'y est pris pour que le professeur retrouve un peu de dignité avant de mourir.

On remarque que cet extrait texte est en réalité « coupé » en deux parties, il y a donc une antithèse avec le « mais »12 entre la fragilité du mourant au début du texte , avec ses souffrances physique, il perd la raison, il est réifié, et les moqueries du Kapo, et entre la dignité que lui fait retrouver le narrateur avec le spirituelle « Dieu »17 «  prière »18 et le retour de la raison «  un regard qui constate l'approche de la mort »14 «  sait à quoi s'en tenir » 14, de la culture lorsque J. Semprun cite un poème de Baudelaire, pour tenter de faire ressortir le côté professeur, intellectuel.

Ce passage évoque également l'importance de la solidarité, d'autant plus dans des conditions comme celles-ci.

J. Semprun pendant tout l'extrait ne lâche à aucun moment M.Halbwachs « j'avais pris la main »4, il le soutient dans sa souffrance, lui parle constament pour pas qu'il se sente seul ou abandonné « le son d'une voix amie »11, on comprends vite qu'entre les deux hommes, un lien fort c'est crée et c'est justement ce que J.Semprun veut que le lecteur comprenne, que malgrè les conditions plus que précaire, et l'horreur qu'il voyait tous les jours, une solidarité, et des liens ce sont tissés entre les détenus, pour se soutenir les un et les autres dans cette dure période «  fraternel »27.

L'extrait se termine avec un poème de Baudelaire, Les Fleurs du Mal (1857), pour accompagner M.Halbwachs jusqu'à son dernier souffle.

J. Semprun laisse un message d'adieu à son ami avec une douloureuse émotion « la gorge serrée »19, en commençant à lui réciter le premier vers du poème qui appele la mort avec l'allégorie « vieux capitaine »22 et la métaphore filée du voyage pour que le professeur parte en paix avec de jolis mots, qui semble le réconforté « il sourit »27, pour qu'il laisse aller à ses meilleurs souvenir, « remplis de crayons » allusion à son métier de professeur, et pour qu'il se sente partir dans le bras d'une personne qu'il aime « nos cœurs que tu connais »25, « son regard sur moi »27.

Conclusion :

Dans cet extrait très émouvant, J.Semprun montre qu'un homme mourant déshumanisé, peut retrouver sa dignité grâce à une présence fraternel. Il met en évidence la culture lié avec la solidaritéet il fait comprendre que la poésie n'a une simple fonction divertissante, mais qu'elle peut exprimée la réalité de la conditon humaine, la dignité d'un homme.

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