Écrit D'invention Mlle De Bourges

Chère amie,

Je suis très touchée par vos propos qui d'ailleurs me concernent directement. Il y a tant que de choses pour lesquelles je brûle de désir d'apprendre et de connaître les moindres petites informations sur des sujets aussi divers que variés. Je pense notamment à la littérature antique avec toutes les différentes civilisations antiques dans le monde ainsi que les œuvres qui en ont découlé. Les premières œuvres littéraires connues composées en grec ancien sont des épopées mythologiques comme Iliade et l'Odyssée d'Homère ou encore Théogonie d’Hésiode. On doit aussi aux Grecs la comédie, la tragédie et le récit historique. La philosophie et la littérature didactique avec les études et les traités tiennent aussi une place prépondérante. Un autre sujet me tient particulièrement à cœur : les arts... à travers eux je trouve un sentiment d'apaisement, de bonheur et de joie. Je sens que si je pouvais peindre et dessiner, mon existence en serait plus paisible. Et puis il y a les sciences, je ne sais pas ce qu'elles possèdent de si particulières mais elles me donnent envie d'en savoir plus à leur sujet, elles sont si mystérieuses, peut-être pourraient-elles nous révéler leurs secret ? C'est pourquoi j'ai la drôle impression de toujours en vouloir plus.

Cependant, tout ses rêves ne sont ni plus ni moins que de pures inventions de mon imagination. En effet, les dames de notre société ne possèdent aucuns droits aux savoirs, enfin... nous n'y avons accès seulement pour rendre plus contents et faire plaisir à certaines personnes du sexe opposé dont on ne citera pas les noms. Et oui ! Je suis indignée de savoir que ce sont les hommes qui ont le privilège mais aussi le monopole pour s'instruire et écrire. Par ailleurs tous ces domaines : littéraire, artistiques et scientifiques sont tellement investis par la gente masculine qu'il n'y a plus de place pour ce qu'ils considèrent comme le sexe faible... dans les faits, nous pensons qu'ils ne désirent pas tout simplement pas ouvrir les portes du savoir à la subtilité particulière et à l'intelligence féminine. Peut-être craignent-ils une certaine concurrence et une supériorité ? Imaginons leur peur de la perte du pouvoir...

Cette place nous sera pour longtemps encore difficile à conquérir...

Amicalement, Clémence

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