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Échapper à l'agonie du temps par l'ivresse à travers un texte de Baudelaire

Dissertation : Échapper à l'agonie du temps par l'ivresse à travers un texte de Baudelaire. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  26 Août 2013  •  Dissertation  •  810 Mots (4 Pages)  •  848 Vues

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ÉCHAPPER À L’AGONIE DU TEMPS PAR L’IVRESSE

Charles Baudelaire est un célèbre poète du XIXème siècle. Il est aujourd’hui considéré comme un écrivain majeur de l’histoire de la poésie. Certains disent de Baudelaire qu’il est «le Dante d’une époque déchue». À travers ses œuvres, Baudelaire transmet un sentiment d'ennui et de lassitude de l'existence ainsi qu’un mal-être causé par la condition humaine, imagé par une sorte de fatalité universelle. Dans le poème « Enivrez-vous », il y aborde exactement ces thèmes de la fragilité de la condition humaine. Il commence par dénoncer la mortalité de l’humain et sa petite importance face au temps qui, lui, est infini et infiniment plus important que l’humain. Il invoque ensuite l’ivresse comme étant une échappatoire et une issue à ce mal et cette condamnation. Ainsi, dans ce poème, l'auteur déplore la mortalité de l'espèce humaine dans son ensemble face au temps. Nous évoquerons donc d'abord le temps perçu comme une souffrance. Puis, nous verrons comment l’ivresse sous toutes ces formes constitue la clef du bonheur pour l’auteur du poème.

Nous nous intéressons d’abord à l’aspect du Temps. L’auteur utilise plusieurs procédés pour transmettre son idée négative du temps. D’abord, la personnification du «Temps» par l’emploi d’une majuscule au nom indique qu’il ne parle pas du «temps» comme d’une mesure de ce qui évolue, de ce qui change, mais bien comme d’une entité abstraite. La phrase : «l’horrible fardeau du Temps», évoque clairement que le temps est un poids à porter et une malédiction qui rappelle à l’homme sa condition humaine fragile et mortelle. L’emploi des mots «esclaves» et «martyrisés», dans la phrase «Pour ne pas être les esclaves martyrisés du Temps», se réfère au statut de prisonniers vaincus du Temps que les humains se voient infliger dès leur naissance. Le champ lexical du «Temps», avec l’emploi des mots horloge, heure et la répétition du mot «Temps», rappelle l’obsession du temps que l’humain éprouve face à sa mortalité. Un autre aspect intéressant de la condamnation du «Temps», chez Baudelaire, est celui de l’universalité de son mal. Lorsque l’auteur écrit « sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre », il fait référence aux différents statuts sociaux que les humains peuvent avoir. Mais, face à ces statut sociaux, le «temps» ne fait aucune distinction. Il reste indifférent à la personne et affecte tout le monde également, aussi bien les nobles dans leur palais et le paysans sur le gazon que le lecteur dans sa chambre. Charles Baudelaire considère donc le «Temps» comme une chose néfaste et invincible. Il voit le temps comme l’ennemi dominant de l’espèce humaine contre lequel le seul remède possible est l’ivresse.

J’étudierai donc l’ivresse comme étant le remède à cette fatalité qui s’abat sur la race humaine – le temps irréversible qui s’écoule inéluctablement – ainsi que les différents types d’ivresse que l’auteur propose dans son poème. L’ivresse, dans ce poème, est clairement présenté comme étant l’unique solution au mal qu’est le «Temps». L’auteur insiste énormément sur cette méthode d’échappement. Il en fait

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