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"un roman est un miroir qui se promène sur une grande route" Stendhal

Dissertation : "un roman est un miroir qui se promène sur une grande route" Stendhal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2018  •  Dissertation  •  1 934 Mots (8 Pages)  •  11 130 Vues

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COLLE 1 FRANÇAIS

« Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. »

Intro : Au 19è siècle, certain romanciers cherchent à rendre leurs œuvres les plus réalistes possibles. Cependant, chaque auteur expérimente sa propre vision du réalisme, parfois en désaccord avec les autres.

        Ainsi, pour Stendhal, « un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. ». Il évoque ici l’idée qu’une œuvre littéraire serait égale à un miroir, aurait les mêmes propriétés. Or le miroir réfléchit, renvoie ce qu’il a en face de lui à l’identique. Ce qui laisse entendre que le roman de Stendhal est une copie exacte du monde réel. La promenade réfère à une balade, une marche tranquille et agréable, de la quelle émane une idée de mouvement et d’observation : quand on se promène, c’est un moment où on prend le temps d’observer ce qui nous entoure. Le dernier terme important de cet énoncé est la grande route ; elle fait penser à une route principale, beaucoup empruntée et par tout le monde, c’est un lieu de mouvement, de passage, de rencontre, où il est possible d’avoir un aperçu de tous les milieux, de toute la population et de ses actions, l’observation attentive d’une grande route donnerait un aperçu général d’une société à une époque. D’après Stendhal, le romancier produit un effet de réel en observant une société et en la retranscrivant avec précision, exactitude.

        Une telle chose paraît difficilement réalisable, c’est pourquoi on peut se demander jusqu’à quel point une œuvre littéraire peut refléter a l’identique les mœurs et actions d’une société à une époque ?

        On étudiera d’abord les différentes formes de réalisme des romans, puis les limites de cette retranscription de la réalité et enfin nous verrons les autres fonctions et enjeux d’un roman.

        

  1. Le réalisme dans les romans

A) Le réalisme stendhalien

- combinaison de 3 éléments pr créer l’effet de réel :

  • les petits faits vrais : construisent le réel par les impressions, les sentiments du lecteur. Ex : la robe dans Le Rouge et le Noir, qui n’est jamais décrite mais que l’on imagine en fonction des émotions évoquées « pâleur » et « rougeur » nous font imaginer cette robe rouge ou blanche, on arrive à la visualiser par rapport au contexte émotif qui suit.Aussi évoqués par Diderot.
  • Le point de vue: Le narr restitue le pdv du personnage → rend crédible ce qui est dit puisque que c’est vu par les yeux d’un témoin et rend crédible le personnage lui même Ex : Dans La Chartreuse de Parme , « on » inclusif, « sembla », phrases qui traduisent la naïveté du perso, un effet de décalage par rapport à la scène, discours rapporté → pdv de Fabrice : nous amène à croire au récit et au perso plus facilement
  • Intrusions d’auteur : interviennent à des moments du récit où le roman pourrait basculer dans l’ennui ou l’excès de romanesque ce qui briserait l’effet de réel et la crédulité du lecteur, donnent une explication, mettent à distance cet excès ou ennui et permettent de ré-ancrer le récit dans le réel. Ex : Dans Le Rouge et le Noir, il y a un moment une scène de rencontre amoureuse classique et romanesque suivie par une intrusion d’auteur pour ramener la scène romanesque à une scène réelle et crédible pour le lecteur.

B) L’approche du réalisme de Balzac

Ambition scientifique, sociologique – Chaque récit a une existence autonome mais la somme romanesque des fragments autonomes constituent un tout cohérent et crédible, une vision d’ensemble de la société par plusieurs études de mœurs. → La Comédie Humaine regroupe plus de 90 ouvrages.

Dans Facino Cane, il se décrit lui même à travers le personnage principal, il présente sa vision d’un écrivain réaliste : se documente, use de sa raison, de la science, du savoir par une observation extérieure + Imagine, utilise son intuition pour pénétrer les pensées des gens du milieu qu’il observe.

Balzac, comme Stendhal, considère le roman comme un miroir reflétant la société, mais il ajoute une dimension sociologique a cette observation.

C) le réalisme selon Zola

        - Ambition scientifique toujours mais par rapport à la génétique, cad qu’il s’efforce de mettre à jour des lois scientifiques à partir de l’observation du réel, principalement par rapport à l’hérédité de la condition sociale et l’inévitable reproduction sociale d’une génération à l’autre : les pauvres restent pauvres, ils ne parviennent pas à s’élever socialement, et selon les caractéristiques de leur ascendance, ils ont un destin plus ou moins malheureux.

Ex : Dans Nana, on suit une jeune femme qui devient actrice et connaît un réel succès mais elle vient d’un milieu défavorisé, c’est la fille de 2 alcooliques au destin lamentable. Elle ne s’habitue pas au milieu aristocratique, s’y ennui donc elle tombe dans la débauche et la déchéance sociale à son tour, comme ses parents, elle sème la misère autour d’elle sans le vouloir et retourne a ses origines.

        -  A une méthode expérimentale : volonté de se rapprocher le plus possible de la démarche des sciences physiques, biologiques. Cherche à produire des romans à valeur de document, à précision scientifique, pour cela il étudie, se documente, rédige des fiches sur la généalogie et les caractéristiques des ses personnages.

Comme Balzac, son œuvre est un tout, la série de 20 romans intitulée Les Rougon-Macquart retrace l’histoire d’une famille et fait état des lois d’hérédité.

En analysant la réalité, en l’étudiant, en l’observant, en la retranscrivant, on peut penser que l’auteur va plus loin et qu’il interprète ce qu’il a observé. De plus, le romancier ne peut retranscrire absolument tout ce qu’il voit, il doit faire des choix, écarter certains pans de l’histoire.

  1. Les limites de la retranscription de la réalité

A) les personnages sont forcément fictifs

        - Mauriac affirme que les personnages de roman ne sont pas réels car leur créateur amplifie un de leurs traits de caractère, qui devient prépondérant dans la construction du personnage tout au long de l’histoire. → c’est ce détail truqué, artificiel, qui rend le personnage falsifié donc fictif et cela en fait un personnage type par rapport à un sentiment. → image stylisée et transposée du réel

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