Zone, Lecture Analytique
Recherche de Documents : Zone, Lecture Analytique. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Constancecello • 20 Octobre 2014 • 1 082 Mots (5 Pages) • 1 047 Vues
Apollinaire, Zone
Introduction : Guillaume Apollinaire = figure de l’avant-garde artistique du début du XXe siècle. Ami de Picasso, Max Jacob, Blaises Cendrars, cherche dans son œuvre de nouvelles voies poétiques. Crée de nouvelles formes : poèmes simultanés (offrant plusieurs sens de lecture), poèmes-conversation (bribes de conversations), calligrammes. En 1913 paraît Alcools, recueil de poèmes écrit sur une dizaine d’années. Il surprend par l’absence de ponctuat°, originalité des images, diversité des formes. Différents thèmes : éloge de la modernité, poésie du quotidien, mélancolie, amour blessé, ivresse, ville… Zone = publié décembre 1912 ds revue Les Soirées de Paris. Dernier poème écrit par Apollinaire avant publicat° d’Alcools. D’abord intitulé « Cri » > mis en tête du recueil pour le placer sous le signe de la modernité et d’une esthétique nouvelle. Titre : grec = ceinture : image d'une boucle fermée, voyage qui se termine par un retour au point de départ (poème se déroule sur une journée) OU terrains vagues qui ceinturaient Paris : lieux marginalité sociale, inexplorés // poésie Apollinaire
Une revendication de nouveauté :
Dans la forme :
Organisation du texte : Pas de forme fixe / strophes. 3 monostiches (strophe
1 vers), tercet, huitain, dizain (effet crescendo/decrescendo) 1ers vers évoquent thème de la
nouveauté ds le contexte d’un paysage urbain. La 1ère strophe évoque religion +
modernité ; 3ème = vie urbaine
• Enonciation originale : poète = « je » et « tu ». S’adresse à la tour Eiffel : « Tu es
las... » + christianisme : « tu n’es pas antique... ». Technique propre au cubisme : pers.
tantôt destinataire tantôt énonciateur : dédoublement de la personnalité
Absence ponctuat° : ôte au poème une certaine logique. Force lecteur à trouver son propre
rythme = lui donne 1 + grand rôle à jouer ds lecture poème. Favorise libre jeu des associat°
Vers libres : longueurs variées. Certains très longs = prose (« tu lis les prospectus… »),
parfois rimes « religion »/« aviation » mais pas toujours, souvent assonances « Bergère ô
Tour Eiffel ton troupeau de ponts bêle »
-> Ensemble de ces procédés = impression de liberté et de modernité
b) Le refus de la tradition :
Paradoxe 1ers mots « à la fin » : poème commence par fin. Se revendique comme
une rupture, fin d’1 monde (« antiquité grecque et romaine » = références du monde
classique) et le début d’1 autre « j’aime la grâce de cette rue industrielle »
Revendication ferme : « tu es las » = soutenu « tu en as assez » = formulation +
moderne. Crescendo ds revendication
Opposit° forte ancien (« ancien, ancienne, antiquité, antique ») / moderne
(« moderne, neuve »). Accuse « automobiles » pourtant à la pointe de la technologie de
l’époque, d’avoir « l’air d’être anciennes » elles aussi. A moins pour poète, renouvellement
= ce qui n’existe pas encore.
Présent employé très majoritairement ancre texte ds actualité, modernité
c) L’intégration de la modernité :
Célébration lyrique de Tour Eiffel, construite pour exposition universelle 1899 =
muse nouvelle, symbole de modernité, a suscité de nombreuses polémiques, jugée d’1
esthétique douteuse. Nouveauté forme, matière. Personnificat° Tour Eiffel > bergère +
métaphore filée bergère « troupeaux de ponts » = renouvelle l’image traditionnelle de la
bergère. (Delaunay s’est également inspiré de la Tour Eiffel)
Lieux modernes évoqués : « hangars de Port-aviation », « rue industrielle » :
• Modernité des objets : « automobiles »
Monde industriel + professionnel : directeurs, ouvriers belles sténo-dactylographes
Nouveaux supports textuels : « prospectus », « catalogues », « affiches »,
« journaux », « livraisons à 25 centimes »
Termes accompagnant éléments de la modernité leurs confèrent un caractère poétique
« les
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