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Voyage Au Bout De La Nuit Dissertation

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Par   •  12 Avril 2015  •  403 Mots (2 Pages)  •  968 Vues

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A la lecture de Voyage au bout de la nuit de Céline, il y a une thématique concernant le langage qui m'a assez intrigué quant à la décomposition, la pourriture qui est omniprésente dans le roman.

En effet, Céline montre tout au long de son roman qu'à l'envers de la guerre, du désir de fortune, de la réalité sociale, rien ne semble échapper à cette pourriture qui décompose notre vision de l'existence et ce, uniquement par le langage. Mais cette pourriture en vient-elle également à contaminer le langage littéraire lui-même ? La structure romanesque dans son intégralité ?

On voit que le langage pour Céline est un moyen de mettre en place le réel. Pourtant, face à ce monde qui se liquéfie et qui est en train de pourrir, n'est-ce pas également une manière de souligner que les univers littéraires que l'on a bâtit pour fuir cette réalité morbide, sont comme des cadavres dont on a masqué la décomposition ? N'est-ce pas une manière ici dans ce roman de mettre en avant l'envers de toute littérature, qui serait décomposée et pourrie à l'intérieur ?

On est pas dans un degré zéro de l'écriture, une simple transposition du langage argotique, mais c'est un langage poétique qui finit par être contaminé par l'abject et la pourriture, un langage qui serait en train d'être dévoré par les vers. Ce qui me pousse sur cette piste (malheureusement je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante sur le net, mais peut-être que je suis fasciné par un lieu-commun que tout le monde a vu certainement ! ^^) c'est l'épigraphe du roman : "C'est un roman, rien qu'une histoire fictive. Littré le dit, qui ne se trompe jamais. Et puis d'abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux. C'est de l'autre côté de la vie."

Selon moi, c'est comme si le fait d'avoir enfin ouvert les yeux sur la réalité morbide de l'existence humaine venait de contaminer le dernier refuge que l'on s'était créé, par l'imaginaire et désormais à cause de l'imaginaire. Avoir imaginé ce qu'il y avait de pire. Et il y a cette citation que l'on retrouve dès le début : "On est puceau de l'horreur comme on l'est de la volupté." Doit-on y voir (derrière la découverte de l'horreur de la guerre) le début d'une lucidité sur ce à quoi renvoie la littérature, en particulier celle que nous avons contaminée et condamnée à pourrir ?

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