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Voltaire - Lettres philosophiques 10

Mémoire : Voltaire - Lettres philosophiques 10. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Décembre 2012  •  1 302 Mots (6 Pages)  •  1 548 Vues

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Les Lettres philosophiques sont une œuvre publiées en 1734 par Voltaire. Après avoir évoqué les différentes caractéristiques politiques et religieuses de l'Angleterre, afin de faire l'apologue de ce pays qui a conçu les conditions de la liberté et de la tolérance, l'auteur évoque le commerce de la nation britannique qui est à l'origine de la puissance de celle-ci. L'enjeu principal de cette lettre est avant tout de continuer l'apologue de l'Angleterre en mettant en valeur ce pays moderne initiateur de nouvelles valeurs, fondant sa puissance sur sa grande prospérité économique dû au fait de la place importante que la nation attribut à ses commerçants. Par le biais de cette éloge, Voltaire critique à la fois l'Allemagne et surtout la France, quant au système de la cour, de la place de la noblesse et de la naissance, que l'auteur juge socialement inutile.

Dans un premier temps, c'est la puissance internationale de l'île britannique dû à son commerce que Voltaire met en évidence. L'auteur des Lettres philosophiques, tout comme certains de ses contemporains tel que Montesquieu, soutiennent l'idée que ce n'est pas la conquête et l'expansion territoriale qui font la puissance de l'État comme le pensait Louis XIV, ni la propriété de métaux précieux comme c'était le cas en Espagne ; mais que la puissance de l'État réside dans les activités et échanges commerciaux.

De plus, le libre échange et le commerce sont tout les deux facteurs de libertés comme le suggère : « Le commerce, qui a enrichi les citoyens en Angleterre, a contribué à les rendre libres, et cette liberté a étendu le commerce à son tour ; de là s'est formée la grandeur de l'État » ; en effet, selon Voltaire la nation se donne les moyens d'être indépendante ; car c'est la richesse de l'État qui permet l'autosuffisance du pays et par conséquent l'indépendance de celui-ci. L'auteur allie politique et économie, en signalant que même un pays ne disposant pas de beaucoup de ressources naturelles peut devenir riche et puissant comme le reflète : « Une petit île, qui n'a de soi-même qu'un peu de plomb, de l'étain, de la terre à foulon, et de la laine grossière, est devenue par son commerce assez puissante ». L'Angleterre parvient même à se faire respecter par des pays tels que l'Espagne et l'Autriche en s'imposant commercialement comme en témoigne : « Gibraltar conquise et conservée par ses armes, l'autre à Porto-Bello, pour ôter au roi d'Espagne la jouissance des trésors des Indes ».

En outre, le commerce, à l'époque, s'opère avec l'appui des forces militaires maritimes ; or l'Angleterre, grâce à ses échanges avec les Indes orientales, le Moyen-Orient et l'Amérique, est devenu la première puissance navale du monde comme le souligne : « C'est le commerce qui a établit peu à peu les forces navales par qui les Anglais sont les maîtres des mers. Ils ont à présent près de deux cents vaisseaux de guerre » et « trois flottes à la fois en trois extrémités du monde ».

Ensuite, Voltaire utilise l'anecdote du prince Eugène, qui étant au service de l'Autriche alliées à l'Angleterre tente de combattre la France pendant la guerre de succession, pour illustrer le fait que la puissance militaire d'un pays est entièrement lié à sa puissance économique, et si celle-ci est trop faible alors la pays dépend de l'argent que peuvent lui prêter ceux qui en ont, dans ce cas : « les marchands anglais ». La facilité qu'on les commerçants Britanniques a prêter cette argent évoqué par : « en une demi-heure de temps, on lui prêta cinquante millions » contraste particulièrement avec les caisses vides de Louis XIV qui contrairement à l'Angleterre dépouille son peuple par une lourde fiscalité qui bénéficie surtout aux fermiers généraux. L'auteur, ici, défend un système économique qui pourrait être qualifié de « libéral » qui repose sur la vrai production de richesse par de grands acteurs commerciaux. Voltaire, comme Montesquieu dans les Lettres Persanes, insiste sur le fait que la véritable puissance est la puissance économique et commerciale.

L'anecdote est elle-même rendue vivante, par une fin inattendue,

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