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Victor Hugo, le dernier jour d'un condamné

Fiche de lecture : Victor Hugo, le dernier jour d'un condamné. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2012  •  Fiche de lecture  •  1 148 Mots (5 Pages)  •  1 933 Vues

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ictor Hugo achève la dernière préface du Dernier Jour d'un condamné en 1832. Quand il découvre dans la Gazette des tribunaux du 19 mars 1832, le compte rendu du procès d'un certain Claude Gueux condamné à mort pour meurtre, il y découvre comme un écho de son plaidoyer contre la peine de mort et décide alors d'en faire un roman. Il retranscrit donc la vie de Claude Gueux dès son entrée dans la prison jusqu'à son exécution en passant par les motifs de son crime et son procès. Suit ensuite une longue réflexion de Victor Hugo sur les rôles et les devoirs de la société face au criminel.

« Mais pourquoi cet homme a-t-il volé ? Pourquoi cet homme a-t-il tué ? » sont les questions que Claude Gueux pose au tribunal. Victor Hugo répond :

« Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. »

Selon Victor Hugo, le peuple est malade mais la société n'utilise pas les bons remèdes et il conclut

« Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n’aurez pas besoin de la couper. »

Présentation[modifier]

Éveil des consciences sur la peine de mort et le rôle de l’État dans l’éducation du peuple ; le lecteur trouvera en Claude Gueux un véritable guide moraliste. L’effet produit est celui d’un miroir qui refléterait l’affligeante vérité des classes ouvrières.

La nouvelle prend des allures de brasier, le peuple brûle, l’État l’encourage. L’énergie d’activation est la véhémence du ton de l’auteur, engagé contre la misère. La peine de mort est signe de déclin, d’une société qui croit progresser en encourageant le peuple au vice.

Pour l’auteur il faut agir en amont du problème, soit investir dans le peuple par l’éducation. Enfin, une note est introduite au début de la nouvelle, il s’agit d’une lettre où il est dit que Claude Gueux aurait été distribuée aux cinq cents députés de France de l’époque. L’auteur semble vouloir mener les esprits vers une société avec laquelle le peuple pourra aspirer à une vie meilleure.

La structure schématique de la nouvelle repose sur trois parties distinctes.

Avant la prison (p. 11), cette première partie introduit le personnage de Claude Gueux, profil d’un homme puni, qui a voulu garder sa dignité de père face à son enfant. Ce qui en résulte, cinq années à la maison centrale de Clairvaux ; comme énoncé précédemment, le cadre choisi pour la nouvelle correspond à celui de l’authentique histoire de Claude Gueux. Le rythme saccadé des phrases et la brutalité des mots participent au cheminement du lecteur sur la voie de la réflexion. Cette première partie recherche l’attention de son auditoire, elle est la promesse de la continuité de l’écoute et suscite donc sa curiosité. L’auteur établit un lien fort entre le personnage principal et le lecteur, celui-ci s’investit moralement et semble participer à l’histoire, il est néanmoins limité à son siège de spectateur, sans aucune interaction possible.

De l’incarcération à l’échafaud (p. 12-43), cette seconde partie se détache des deux autres, la narration tient une place plus importante. En effet, les idées que l’auteur développe sur la peine de mort, dans la troisième partie, prennent appui sur le récit précèdent qui devient alors une illustration des propos avancés. Dans cette seconde partie, Claude se lie d’amitié avec un autre détenu, Albin, qui partage sa maigre ration de nourriture avec lui. Le directeur des ateliers, surnommé M-D, n’apprécie

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