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Utilisation d'un mythe

Fiche : Utilisation d'un mythe. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2013  •  Fiche  •  988 Mots (4 Pages)  •  929 Vues

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Annonce des axes

Etude

I- L’utilisation d’un mythe

Pour dire que l’amour est un poison dont il faut s’éloigner, Apollinaire réutilise le mythe de la femme fleur déjà utilisé par Ronsard. Mais dans cette comparaison, l’amour de la femme est toujours une souffrance.

A- La fleur présentée comme un poison

Les colchiques sont des plantes des prés qui sont un poison violent pour les hommes et les animaux. Le verbe « s’empoisonne » revient deux fois dans le poème. Une correspondance s’établit entre les vaches et le poète. Il existe un autre point de comparaison : c’est la notion de temps pour symboliser la conséquence qui peut être la mort (lentement, tout doucement). La relation se fait autour du verbe empoisonner et de l’adverbe lentement pour insister sur la lenteur des animaux et de la mort. On a un sentiment d’étirement de quelque chose dont on ne voit pas la fin, de délitement. L’amour ne va-t-il pas se défaire avec le temps ?

B- La présence de la femme et l’inversion du mythe

C’est étonnant que la femme soit présente. La présence du regard qui tue et fascine est récurrente chez Apollinaire. La femme est présentée à travers le regard (yeux, paupières). C’est un dialogue à une seule voix, la parole du poète qui s’adresse à la femme aimée. Il y a une construction en miroir : les animaux s’empoisonnent par la fleur et le poète s’empoisonne aussi. Il y a un étiolement de l’amour qui devient un faux-amour .

Adieux faux amour confondu

Avec la femme qui s’éloigne

Avec celle que j’ai perdue

L’année dernière en Allemagne

Et que je ne reverrai plus

La chanson du mal aimé

L’autre élément féminin, c’est les mères filles de leurs filles : au printemps, le colchique donne des fruits et des fleurs en automne, il y a inversion du temps et de la logique par un retour paradoxal. Les yeux sont comme des fleurs, les fleurs sont des mères filles de leurs filles. Les vers 10-11-12 sont des vers libres à 14 pieds : c’est l’extension maximale de l’alexandrin qui permet d’introduire une autre comparaison : les paupières sont comparées aux fleurs. Donc les paupières et les fleurs vont se flétrir puisqu’elles battent. Le vers s’étire comme l’amour s’étire, comme la fleur flétrit par le battement du vent. Aux vers 5-6, la comparaison est faite entre la fleur et les yeux. Les yeux sont comme la fleur qui est violette comme les cernes des yeux et comme l’automne. Le suffixe –âtre (violâtres) est péjoratif mais le pluriel –s apparente les yeux aux cernes.

La couleur concerne plus les yeux. Au vers 4, le colchique couleur de cerne et de lilas répond en chiasme à violâtre comme leur cerne. Il y a une superposition. La comparaison tourne en rond. Cette superposition de comparaisons permet l’expression d’un amour qui se perd dans un dialogue avec un être qui est absent. Il y a construction d’une image de la femme avec inversion du mythe de la femme fleur. Donc il vaut mieux quitter les yeux de la femme bien-aimée car elle peut empoisonner.

II- Un cadre de chanson rustique

Le cadre construit une image négative de la femme. Il va inscrire ce thème dans un cadre bucolique qui malgré tout construit une inquiétude.

A-

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