Une Vendetta

Dans un premier temps, notons que dans « Une vendetta », Guy de Maupassant montre à travers l’action des personnages, un caractère saisissant, vraisemblable, qui éveille le lecteur. À titre d’exemple, le comportement de la chienne doté de la tâche de venger son fils est décrit ici, d’une manière très hostile et enivrante pour le lecteur : « D’un saut formidable, la bête atteignit la gorge du mannequin, et les pattes sur les épaules se mit à la gueule, puis s’élançait de nouveau, enfonçait ses crocs dans les cordes, arrachait quelques parcelles de nourriture, retombait encore, et rebondissait, acharnée. Elle enlevait le visage par grands coups de dents, mettait en lambeaux le col entier » L’énumération des verbes à saveurs de vengeance telle que « atteignit », « élançait », « enfonçait », « arrachait », « retombait », « rebondissait », dans la citation précédente, attire l’attention du lecteur sur la sauvagerie de l’animal et sur le désir de représailles persistant de la mère à travers sa chienne. Maupassant met l’accent sur la l’agressivité de la bête affamée tout en laissant sous-entendre aux lecteurs l’ampleur de la soif de vengeance de la veuve en deuil.

De plus, l’auteur montre à travers l’émotion des personnages un caractère saisissant qui suscite le lecteur. L’émotion de la tristesse et de la colère de la mère du fils assassiné en est un très bon exemple dans cette nouvelle : « Elle ne bougeait pas plus que la mère, qui penchée maintenant sur le corps, l’œil fixe, pleurait de grosses larmes muettes en le contemplant. » La personnification sur « larme muette » illustrée ci-dessus, décrite vraiment bien tout la profondeur qu’a mis Maupassant, pour montrer toute la souffrance intérieure et amplifie la tristesse de la vieille dame en peine. Les larmes muettes augmentent également dans ce cas- ci l’intensité de la douleur décrite et rendent l’émotion plus réelle et plus suscitant pour le lecteur.

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