Un personnage de roman est-il toujours un modèle ?

Depuis que les fictions existent, le centre d’intérêt du lecteur a toujours été le personnage principal. Quand on est lecteur de romans, on peut apprendre, on peut se cultiver et on peut découvrir le monde par les histoires qui sont relatés parmi la variété des protagonistes. Ceux-ci se sont diversifiés depuis l’époque de l’Antiquité où ils n’ont cessés d’évoluer, passant notamment par le héros positif à l’antihéros. Ainsi, pouvons-nous nous demander d’attendre d’un personnage qu’il soit un modèle ? Tout d’abord, les auteurs nous permettent de partager leurs savoirs déjà acquis au cours de leurs vies pour passer le flambeau aux autres générations par le biais de leurs œuvres. Les lecteurs, qu’ils soient enfants, jeunes, à l’âge mûr ou vieux, peuvent s’inspirer de leurs chroniques pour se construire et chercher leur voie : ils les influencent. C’est de cette manière que nous apprenons à créer notre propre vision du monde mais aussi à réaliser et à distinguer le bien du mal. Pour exemple, ces deux derniers mots « bien » et « mal », peuvent évoquer tous deux des caractéristiques qui peuvent être représentées par des êtres fictifs. C’est ainsi qu’ils nous arrivent alors de vouloir ressembler à eux, de les prendre pour modèle, mais pour d’autres, néanmoins, il s’agit du contraire. En effet, dans un premier temps, nous démontrerons qu’un personnage peut être un parfait exemple pour son adorateur, puis, nous prouverons dans une seconde partie que ceci n’est pas toujours le cas.

Un personnage en qui l’on porte une admiration particulière se doit, avant tout, avoir bon nombre de qualités. Il fallait qu’il soit exemplaire et qu’il ait des vertus tout à fait honorables : être loyal, poli, respectueux ou honnête mais aussi généreux, courageux et protecteur. Ces valeurs ne pouvaient représenter qu’un groupe social issu du Moyen-Âge respecté de tous pour leur bravoure : celui des chevaliers. Effectivement, se battre au péril de sa vie contre ses ennemis pour leur patrie, protéger les pauvres et les respecter mais aussi persévérer dans les efforts et ne jamais abandonner étaient des idéaux prestigieux. Dans les écrits de cette époque, on retraçait les prouesses de grands cavaliers comme Lancelot, Perceval, Yvain ou encore le légendaire Arthur. Chrétien de Troyes, fondateur de la littérature arthurienne raconte l’histoire de la Table Ronde et de l’élite des chevaliers qui la compose. Ces romans de chevaleries inspirent toujours de nos jours beaucoup d’individus qui voulaient s’apparenter au titre de chevalier : leurs nobles valeurs furent et sont inlassablement les caractéristiques d’un homme d’honneur. En voici une citation : « La valeur d'un homme ne se mesure pas à son argent, son statut ou ses possessions mais réside dans sa personnalité, sa sagesse, sa créativité, son courage, son indépendance et sa maturité. » De cette façon, on porte une réelle admiration pour le personnage qui porte ces enseignements. Mais on peut aussi porter un émerveillement différent de la représentation d’un modèle, une évolution par exemple. Pour illustrer clairement mes propos, je vais prendre le cas de Jean Valjean, personnage principal du livre « Les Misérables » écrit par Victor Hugo en 1862. Au départ, ce n’était qu’un pauvre, sans argent, sans nourriture et qui ne portait que guenilles pour vêtements, il ne vivait que dans la miséricorde. N’ayant aucune confiance en lui et ne portant que nombre de défauts, il était un voleur qui faisait tout pour survivre face à la pression de la société, s’accrochant à la vie à chaque instant. Mais un jour, il demanda de l’aide à un évêque qui lui offrit l’hospitalité ; cependant, savant pertinemment que l’évêque ne le garderait point que pour quelques jours, il déguerpit au petit matin avec quelques couverts d’argent. Saisi par les gendarmes, qui l'ont vu s'enfuir, il

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