Un homme, un poeme , un combat

30 novembre 1853

Un homme, un poème, un combat

Enfin! Quelqu’un a osé. Cette personne c’est Victor Hugo. Malgré le danger il a publié les Châtiments, ce 21 novembre 1853. Ce recueil a soudain éclairé le brouillard sale qui s'est abattu sur la France depuis de 2 Décembre 1851. Depuis Bruxelles une voix puissante a soudain couvert le jacassement des courtisans, les caquetages des flatteurs et les gloussements des profiteurs.

Alors qu'il était à l’apogée de la gloire et des honneurs, le voici proscrit, recherché, menacé. Va-t-il renoncer, se terrer, se taire? Ce serait mal le connaître ! Depuis son départ forcé du 11 décembre pour la Belgique, il n'a cessé d'user de la seule arme qu'il connaisse et qui lui paraît digne, parce qu'elle ne fait pas couler de sang : sa plume ! En mettant tout simplement son génie au service de l'humanité, en forçant nos regards désabusé à regarder l'insupportable. Monsieur Hugo s’est investi dans la plus haute fonction de l'écrivain, celle de protéger la liberté et la dignité.

A travers le poème « la nuit du 4 » M. Hugo se rapproche du peuple, des gens simples et dignes qui n'ont cessé de souffrir des méfaits du tyran. Par l’évocation de l'assassinat d'un enfant d’à peine sept ans, il fait passer le souffle de la tragédie, pour une condamnation d’un régime autoritaire qui le 4 décembre 1851 mitraille des innocents, juste des promeneurs et des curieux.

Et même si ses vers font réagir la police et les préfets, Victor Hugo ne se courbe pas, il reste droit devant cet empire. Les pouvoirs de la parole poétique sont plus forts que les menaces et les interdictions !

Le courage de cet homme est sans limite, sa poésie est honnête mais pas modérée. Peu importe s’il effraie le Bourjois pourvu qu’il réveille le peuple.

Monsieur Napoléon ne s'en relèvera pas. Ces quelques vers frapperont plus de coups que cinquante barricades dans Paris et deux mille révoltés assiégeant ses palais. Les mots, les mots seuls porteront depuis l'exil le souffle de la vérité et de la révolte.

Lisez ce poème mille fois et reprenez en Chœur : " Pourquoi l’a-t-on tué ?"

Maintenant tu peux trembler Napoléon ! La patrie française est désormais rassemblée autour d’un même éloge, celui de la liberté !

M.C.

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