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Un amour de swann - relation

Mémoire : Un amour de swann - relation. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  26 Septembre 2015  •  Mémoire  •  1 115 Mots (5 Pages)  •  1 682 Vues

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II – Une vie amoureuse

        

        Déjà à travers le titre, le lecteur remarque qu'un des axes du récit va évoquer l'amour.  C'est ici un amour passionnel que Proust analyse, entre Swann et Odette, des premiers baisers à la jalousie maladive, des réjouissances aux souffrances qu'entraînent une passion si vive.

a) Odette         

 Avant sa rencontre, il succombait à ses désirs dès qu'une femme attirait son attention avec « une chaine saine, plantureuse et rose ». Mais parmi toutes les conquêtes de Swann, Odette de Crécy occupe une place particulière : elle se distingue des autres femmes

→ par sa physionomie : Odette a la particularité de n'être « pas du tout le genre » de Swann, une femme « qui ne lui plaisait pas »,  «une de ces femmes comme tout le monde a les siennes, différentes pour chacun, et qui sont l'opposé du type même que nos sens réclament » (p. 58).  .  

→ par son milieu sans distinction : c'est une femme du demi-monde que Swann ne fréquente pas ordinairement,

→ par la considération qu'il lui porte, puisqu'au fur et à mesure du récit, Swann ne la considère plus comme une simple amante mais comme un des amours de sa vie.

Cependant, la passion de Swann pour Odette ne naît pas d'un coup de foudre, bien au contraire. Swann ne tombe pas amoureux, il le devient.  Le récit suit donc l'évolution complète de cette liaison : du début à la fin, en passant par les péripéties qui marquent son développement.

   •  début : la situation de Swann au moment de la rencontre, la première soirée chez les Verdurin

    • progression de la relation amoureuse   : apparition du mot « amour », la soirée des catleyas, première soirée où Odette devient la maîtresse de Swann ; portant des catleyas à son chemisier, ils utiliseront l'expression « faire les catleyas »).

      • première jalousie :  le lecteur assiste aux éloignements et rapprochements de Swann et Odette (lassitude progressive de Swann envers les Verdurin), jalousie

  Dénouement : prise de conscience de Swann et guérison, dispersion du petit groupe

b) la jalousie amoureuse

Dès l'apparition de M. de Forcheville au sein du clan des Verdurin, Swann fait preuve d'une jalousie maladive . Swann est aveuglé par l’amour et ne voit pas ou ne veut pas voir qu’Odette est une femme facile. Pour garder ses faveurs, il va jusqu'à lui verser une sorte de salaire ou lui offre des somptueux cadeaux. Il finit ainsi par se conduire comme un client avec sa prostituée.

Sa jalousie se transforme en véritable paranoïa : il souffre de ne pas savoir ce que fait Odette quand il n'est pas avec elle, la soupçonne d'infidélité à cause d'une lettre anonyme qui accuse Odette de le tromper avec des nombreux hommes. Swann fait alors figure de mari jaloux, prêt à «espionner devant une fenêtre, faire parler habilement les indifférents, soudoyer les domestiques, écouter aux portes » ( p117 ).

Mais cette jalousie est aussi source de plaisir : il enquête, échafaude toutes sortes d'hypothèses et acquiert une certaine satisfaction en confirmant ses soupçons : « Il éprouvait une volupté à connaître la vérité qui le passionnait » p 119.  Ainsi, le récit devient l'aventure tragi-comique d'un homme  victime d'une femme vénale. Il est tourné au ridicule, comme lorsqu'il frémit d'impatience à l'idée de surprendre Odette avec un homme dans sa chambre, et qu'il se rend compte qu'il s'est trompé de porte.

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