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Théâtre : Texte Et Représentation, Mots Et Signes Au Théâtre

Compte Rendu : Théâtre : Texte Et Représentation, Mots Et Signes Au Théâtre. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2015  •  2 049 Mots (9 Pages)  •  725 Vues

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Séquence 2 : Théâtre : Texte et représentation, Mots et signes au théâtre.

Descriptif : la problématique :

Quelles sont les différentes formes et fonctions du langage théâtrale ?

Objectifs :

Réfléchir à travers diverses lectures sur différentes formes d’expression au théâtre (les mots du dialogue, le langage des gestes…).

Il s’agit de compléter et d’approfondir l’étude commencée en 2nd autour du genre théâtrale, à savoir les notions de registre comique et tragique.

Le théâtre occupe une place spécifique dans la littérature parce que c’est un genre qui a donné naissance à des majeurs depuis plus de 25 siècles et parce c’est à la fois un texte et un spectacle.

Le théâtre est un genre particulier :

C’est un texte + un spectacle, destiné à être vu et entendu.

⇒ Il faut toujours associer la lecture et la représentation de la pièce.

La question centrale est la complexité de langage théâtrale. Afin de comprendre comment l’oeuvre dramatique quel quelle soit prend toute sa signification sur scène. L’étude permet aussi d’aborder des genres théâtraux et des registres divers.

Exemple : Comique, tragique, pathétique, ironique, satirique et polémique.

Des œuvres et des textes : Il s’agit d’associer l’étude d’une œuvre intégrale et l’analyse d’extraits en diversifiant les genres et les époques.

Séquence 2 : Le Misanthrope, Acte IV, scène 3, vers 1277 à 1316

Texte :

Scène 3

CELIMENE, ALCESTE

ALCESTE. - ô Ciel ! De mes transports puis-je être ici le maître ?

CELIMENE. - Ouais ! Quel est donc le trouble où je vous vois paraître ?

Et que me veulent dire et ces soupirs poussés,

Et ces sombres regards que sur moi vous lancez ?

ALCESTE. - Que toutes les horreurs dont une âme est capable,

A vos déloyautés n'ont rien de comparable ;

Que le sort, les démons, et le Ciel en courroux

N'ont jamais rien produit de si méchant que vous.

CÉLIMENE, - Voilà certainement des douceurs que j'admire.

ALCESTE - Ah ! ne plaisantez point, il n'est pas temps de rire :

Rougissez bien plutôt, vous en avez raison ;

Et j'ai de sûrs témoins de votre trahison.

Voilà ce que marquaient les troubles de mon âme :

Ce n'était pas en vain que s'alarmait ma flamme ;

Par ces fréquents soupçons, qu'on trouvait odieux,

Je cherchais le malheur qu'ont rencontré mes yeux ;

Et malgré tous vos soins et votre adresse à feindre,

Mon astre me disait ce que j'avais à craindre.

Mais ne présumez pas que, sans être vengé,

Je souffre le dépit de me voir outragé.

Je sais que sur les vœux on n'a point de puissance,

Que l'amour veut partout naître sans dépendance,

Que jamais par la force on n'entra dans un cœur,

Et que toute âme est libre à nommer son vainqueur.

Aussi ne trouverais-je aucun sujet de plainte,

Si pour moi votre bouche avait parlé sans feinte ;

Et, rejetant mes vœux dès le premier abord,

Mon cœur n'aurait eu droit de s'en prendre qu au son.

Mais d'un aveu trompeur voir ma flamme applaudie,

C'est une trahison, c'est une perfidie,

Qui ne saurait trouver de trop grands châtiments,

Et je puis tout permettre à mes ressentiments.

Oui. Oui, redoutez tout après un tel outrage :

Je ne suis plus à moi, je suis tout à la rage :

Percé du coup mortel dont vous m’assassinez,

Mes sens par la raison ne sont plus gouvernés,

Je cède aux mouvements d'une juste colère,

Et je ne réponds pas de ce que je puis faire.

CELIMENE- D'où vient donc, je vous prie, un tel emportement ?

Avez-vous, dites-moi, perdu le jugement ?

Auteur :

Né en 1622, Jean baptiste Poquelin fait ses études secondaires chez les Jésuites puis son droit à Orléans. A 21 ans (1643), il décide de fonder sa propre compagnie : L’illustre théâtre. C’est de manière itinérante qu’il apprend le métier, dans les provinces où il emmène sa troupe.

Il crée sa première comédie à Lion en 1654 : L’Etourdi.

De retour à Paris, ses créations (Les précieuses ridicules 1659) plaisent au roi. Celui-ci lui accorde en 1661 le privilège d’ouvrir un nouveau théâtre au palais royal.

Des pièces comme L’école des femmes ou Tartuffe lui attire les foudres du parti « dévot » et conduit à l’interdiction de la pièce.

Seule la protection de Louis XIV procure à l’auteur l’occasion de succès comme L’avare, Le Misanthrope ou encore Don Juan où il règle de nouveau ses comptes avec les dévots.

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