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Thérèse Desqueyroux, Mauriac

Commentaire de texte : Thérèse Desqueyroux, Mauriac. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  800 Mots (4 Pages)  •  830 Vues

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THERESE DESQUEYROUX : 2EME EXTRAIT (pages 39-41)

Le drame de Thérèse s’exprime et s’explique dans Argelouse : il en est le théâtre et l’incarnation. C’est pour lui que Mauriac offre, au début du chapitre III la seule description objective, externe du roman (ailleurs, ce sont les personnages qui voient, qui sentent …)

Et tout se passe comme s’il voulait que les lieux eux-mêmes, dans la solitude désolée, le vide d’un espace de bout de monde, disent quelque chose de la solitude, du vide, des cœurs et des âmes. Il procède comme Balzac le faut, en maints endroits de ses innombrables romans : il expose le lieu, pour mieux montrer ses personnages. Mais il pénètre peut-être plus les cœurs que l’auteur de « La Comédie humaine », en une subtile approche du milieu, exposant la solitude et le refus de Thérèse, sans l’évoquer, à travers une famille morte, éclatée, qui l’exprime toute entière, « en négatif ». ET du même coup, il fait vivre aussi, à travers un Bernard plein d’allant ne se posant jamais de questions, simple, un terrible pouvoir familial, auquel il adhère et qu’il représente si bien.

I-Une évocation très objective d’un lieu et d’un milieu social.

1. Une description très balzacienne :

A travers un lieu, il exprime un milieu social et la mentalité des personnages. Cela se retrouve dans l’organisation du passage :

a) Description du lieu en deux phrases très voisines ( « … cendres »)

b) Evocation de ses habitants ( « … la terre ») c) Evocation des deux familles principales (et voisines …) -Les Larroques : il n’y est pas question de Thérèse, mais de sa famille. -Les Desqueyroux : il est essentiellement question de Bernard

2. Le lieu, un espace de fin du monde marqué par le vide et le vieillissement

a) Sa description est dominée par le champ lexical du vide et de la privation : page 39 « Il n’y a plus rien que.. » ; « quartier perdu » ; « maigres ressources »

b) Le vieillissement est aussi la marque du lieu :  description des maisons avec des termes comme : « ancienne dignité » p39 ; « se tassent un peu plus chaque année » p40 ; « ces vieilles demeures » p40

II-Une association des êtres et de leur milieu qui révèle deux personnalités radicalement opposées :

1. Thérèse est évoquée à travers son père et sa tante :

a) Ce qui lie son père a ce lieu, c’est une morte : sa femme, la mère de Thérèse : « sa femme (morte en couche alors que Thérèse était encore au berceau »

b) La tante est comme une autre Thérèse et Argelouse un même refuge pour toutes deux. La surdité de l’une est comme l’incarnation physique de la

solitude psychologique de l’autre : « vieille fille sourde qui aimait aussi cette solitude » La famille est vécue, avec Thérèse, en « négatif », elle exprime en elle-même le vide, la négation de la vie, l’absence : aussi Thérèse est-elle pratiquement absente de son évocation.

2.

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