Therese Desqueyroux

Dans cet extrait , le jour du mariage succède la certitude d’être perdu, Anne paraît maintenant lointaine et insignifiante , Thérèse se souvient du festin des noces de leur départ le soir , sous les acclamations de la nuit qui suivie , de leur voyage aux lacs italiens ; elle se rappelle comment elle a pu appris à feindre le plaisir que Bernard enfermait dans sa propre jouissance ,comment dans l’amour même se renforçait leur solitude.

LA BOURGEOISIE : Thérèse connait bien la bourgeoisie .Les idées reçues constituent un héritage de préjugés ou se garde mettre en question , elles se traduisent par de pures conventions et elles s’expriment volontiers sous la forme de lieux communs et d’expressions toutes faîtes. Au niveau de la religion le Catholicisme des Latraves et de Bernard Desqueyroux , n’est qu’un Catholicisme de traditions et de convenances et non une foi authentique. Ils ont le même crédeau : la propriété est l’unique bien de ce monde et rien ne vaut de vivre que, de posséder la terre .Les Latraves donnent à leur fille une éducation religieuse mais on ne trouve chez eux aucun esprit de prière ,aucune dévotion réelle . En pratiquant , ces bourgeois affichent leurs appartenances à la bonne société , ils se font et se sentent respectables , ils aident aussi au maintien de lois. L’argent est très important chez les Bourgeois , faire fortune , accroître cette fortune et tendre son domaine semble au moins aussi important que faire son salut ; à la valeur de l’argent un hommage constant est rendu , Bernard par exemple en soit toujours le prix sans être avare , il ne manque de faire remarquer ce qui lui coûte au restaurant le repas qu’il offre , le vin qu’il commande .Quand il quitte Thérèse à la terrasse d’un café parisien , cette dernière est pour lui rappeler que la consommation est payée.

L’IMPORTANCE DE LA FAMILLE : Dans la bouche de Bernard ou de Jerôme Larroque , l’esprit de famille est primordial , ; ces formules solennelles « au nom de la famille, dans l’intérêt de la famille, pour l’honneur de la famille » appellent le dévouement de tous les membres d’une famille bourgeoise à la valeur qui la fonde : la respectabilité. Toute personne de la famille qui la déshonore doit disparaitre , être effacée , et tout scandale qui la menace doit être étouffé .Ils faut que tous s’emploien à recouvrir , à ensevelir leurs ordures , à faire le silence et doivent sauver la face .

MARIAGE BOURGEOIS : Dans ce roman , le mariage ne fait pas exception aux principes qui gouvernent ces familles . L’amour y serait un intrus que Thérèse paraisse en adoration devant son fiancé , peut satisfaire mais aussi surprendre Mdame de Latrave : Thérèse et Bernard étaient destinés l’un à l’autree « parce que leur propriété semblait faite pour se confondre » et Anne en dépit de sa répugnance épousera le fils de Déguilène . les Déguilènes ont les plus beaux pins du pays et Anne après tout n’est pas si riche , Thérèse en convient « Il ne fallait pas à aucun prix qu’Anne manqua le mariage de Déguilène » .

De ces mariages de propriétés , les enfants qui vont naître feront l’orgeuil de la famille parce qu’il régneront sur de vastes domaines .Bernard contemplait avec respect « la femme qui porte dans ses flops le maitre unique des pins sans nombre

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