Texte 1 : Question de corpus

Question de corpus :

Dans quelle mesure la figure du « sauvage » permet-elle à l’humaniste de faire la critique de l’Européen.

Dans chacun de ces trois textes, les indiens nommés « sauvages » par les Européens sont décrits comme des personnes simples pacifiques généreuses et accueillantes.

Ils sont considérés comme « les plus pacifiques et tranquilles qui soient au monde » par Las Casas et la charité naturelle dont font preuves les Indiens du Brésil est exercée sans aucune distinction à un membre de leur communauté ou à un étranger. La description que fait Jean de Lery de l’accueil qu’il a bénéficié est élogieux.

Les indiens vivent en communauté et n’ont pas le sens de la propriété. Las Calas écrit qu’ils ne veulent pas posséder de biens temporels et ne sont donc ni orgueilleux ni ambitieux ni cupides. Montaigne dit qu’ils n’ont que faire d’agrandir leurs territoires, et il qualifie cet état « d’heureuse situation ». Enfin, Jean de Lery précise que tout ce que la terre fournissait était mis en commun.

Les Européens, apparaissent comme des êtres peu charitables, violents et insatisfaits.

Le génocide des Indiens d’Amériques dénoncé par Las Calas décrit l’extrême violence des colons Espagnols. Ils sont comparés à des animaux sauvages affamés.

Jean de Lery critique les Européens en comparant l’accueil que lui ont réservé les Indiens aux réceptions hypocrites des Européens.

Enfin, dans son récit, Montaigne compare le cannibalisme des Indiens aux tortures et supplices en tous genres infligés par les Européens et écrit clairement que les Européens surpassent les Indiens dans ces actes de barbaries.

En conclusion, les trois écrivains ont utilisés le même procédé pour critiquer le comportement des Européens. Ils ont tout d’abord décrits le mode de vie exemplaire des Indiens et ont pu ainsi le comparer à celui très contestable des Européens.

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