Terminer la fin du Horla

La suite du « Horla »

Non…non… sans aucun doute, sans aucun doute, il n’est pas mort…Alors…alors… il va donc falloir que je me tue, moi !... Personne ne tient à moi, je ne tiens à personne dans cette vie. Autant faire plaisir au Horla, à cet être diabolique, et me donner la mort. Je sais que suite à mon suicide, j’aurai perdu la guerre face à lui, mais je ne puis supporter sa présence encore longtemps.

Il est temps pour moi de reposer en paix. Et il est temps pour le Horla de me libérer de son emprise.

12septembre : Bizarrement, depuis deux jours, rien. A croire que ce diable est satisfait de ma décision, et attend la fin de mes jours. Mais supposons qu’il n’existe pas et que toutes ces actions ne sont que le fruit de mon imagination, ma vie sera donc gâchée. Et je ne puis supporter cette idée non plus. Je suis perdu, que faire ? Me donner la mort, ou accepter le fait que j’ai perdu la raison ?

Me suicider sera sans doute plus facile à accepter que la folie.

Mais il fallait en avoir le cœur net.

Un rendez-vous avec un médecin était la seule solution.

15décembre : Voilà maintenant quatre mois que je subis les entrées et les sorties des infirmières, les rendez-vous avec les psychologues, les tests diagnostic… Interné pendant quatre mois ce n’est pas rien. Mais bonne nouvelle, le « Horla » n’a plus refait surface depuis le 10 septembre. Il faut dire qu’il ne me manque pas tant que ça.

C’est aujourd’hui que je réalise à quel point j’ai eu raison de ne pas me donner la mort à cette période. Elle n’a pas été de tout repos et mes idées se troublaient. Aujourd’hui malgré mon « emprisonnement » dans cet établissement, je préfère ma vie d’aujourd’hui. Loin du « Horla ».

1er janvier : A l’heure où j’écris, je suis à l’au-delà. Oui oui, vous avez bien compris. Au ciel. Il s’avère que la nuit de Noel j’ai été assassiné. On m’a attaqué, mutilé… Ce fut l’horreur. Il s’avère aussi que cet acte horrible, ma mort, a été signée. Avec mon sang, sur le mur, était inscrit « Tu ne m’échapperas pas.-Horla ».

La guerre est fini, j’ai été vaincu.

...