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Tahar Ben Jelloun : " L'enfant anonyme "

Fiche de lecture : Tahar Ben Jelloun : " L'enfant anonyme ". Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2014  •  Fiche de lecture  •  1 130 Mots (5 Pages)  •  2 112 Vues

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"L'enfant anonyme" est un poème engagé de Tahar Ben Jelloun issu du recueil "A l'insu du souvenir" écrit en 1980. Dans ce poème, Tahar fait une critique de la politique et des forces de l'ordre du pays à travers la vie d'un enfant, ses rêves et surtout évoque sa tragique mort due aux mesures draconiennes des forces publiques. Mais comment l'auteur va-t-il dénoncer la dictature, l'injustice et la monstruosité des "Forces de l'Ordre" ?

En premier lieu, nous allons étudier tout d'abord la sévérité de la mort de l'enfant à travers le registre de l'émotion, puis ensuite nous nous préoccuperons de l'importance du registre tragique dans ce poème et pour terminer nous étudierons la puissance dictatoriale du gouvernement dans ce pays.

I/ l'enfant fragile : l'émotion

L'auteur a choisi d'adopter le registre de l'émotion pour nous dévoiler l'horreur du crime de l'enfant commis par les autorités. Pour cela il va tout d'abord souligner qu'il s'agit d'un "enfant" ligne 1, ligne47), en le répétant et en l'utilisant dans le titre. Il utilise aussi un champ lexical de la faiblesse, de la fragilité et de la chétiveté avec des termes tels que "frêles" (ligne14), "petits corps" "peu" ligne 41), "léger" ligne 42). Il utilise également une métaphore de l'image d'un être "perdu dans de grandes savates" ligne .44) donnant l'impression d'un être encore plus petit. De plus, le titre "enfant anonyme" nous indique qu'il n'a pas de nom, qu'il n'est pas connu. Le personnage enfantin est renforcé par ses rêves infantiles soulignés par la tournure répétitive "dans cinq ans " ligne 13, ligne 15 et ligne 17) et des images puériles comme "ma mère sera reine (ligne 22) ou "mon père aura plus de chevaux" (l .21) qui permettent d'augmenter la sensibilité du lecteur à son égard et la méchanceté pour tous les gens contre lui.

Tout ceci nous permet de dire que c'est le parfait portrait d'un enfant fragile, innocent et naïf qui va ensuite être assassiné par les Forces de l'Ordre"(ligne 40). L'enfant inoffensif va être, lui et ses autres camarades, tués par des personnes beaucoup plus fortes et cruelles qu'eux et ce, sans raison valable car le seul crime de cet enfant et de "ses camarades" (ligne 37) fût de "lever le poing" (ligne 38). La première strophe renvoie au cadavre de la dernière strophe.

Tahar Ben Jelloun nous expose donc là le cas d'un petit "enfant" sans arme, inoffensif, et il fait accroitre notre affection pour ce personnage sans défense pour ensuite le faire assassiner sans raison, par des êtres criminels puissants et cruels.

II/ La disparition de l'enfant : registre tragique

Pour montrer la fatalité que représente "les Forces de l'Ordre", l'auteur va tout d'abord amener dès les premières lignes un registre tragique. Effectivement, on voit dans la première strophe la révélation de la mort de l'enfant à travers tout d'abord la métaphore de s'être "endormi dans un lit de poussière" (ligne 2) qui révèle le cadavre de l'enfant. Ensuite dans la même strophe le terme "transparent" qui va évoquer l'idée de disparition d'effacement chez le lecteur.

Une autre stratégie qu'utilise Tahar pour nous informer de la mort certaine de son personnage, il utilise le temps adapté : on constate que quand l'auteur parle des actions de l'enfant, le temps utilisé est

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