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TPE DIABLE

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Par   •  12 Novembre 2015  •  Thèse  •  5 573 Mots (23 Pages)  •  1 571 Vues

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INTRODUCTION

Le diable, ange déchu, figure incontournable du Moyen Age  s’épanouira dans cette société occidentale et sera mis en valeur par le christianisme pour donner une réponse au mal existentiel. Nous observerons les différentes représentations de cet être fourbe, amoral, tentateur et maître des enfers. Puis, nous mettrons en évidence  qu’établir ses multiples représentations nous permet de considérer les mentalités de l’époque.

I // LES DIFFERENTES REPRESENTATIONS DU DIABLE

  1. Représentation dans les textes sacrés

Toutes les religions croient aux esprits malveillants s’opposant à la notion du bien. La religion chrétienne est à ce sujet originale. Elle formera sa croyance autour d’une figure multiforme : Satan ou le diable dont la nature, les fonctions et les pouvoirs sont à peine esquissés dans les Ecritures.

Le diable dans L’Ancien Testament :

Dans nos recherches sur les figures du diable au Moyen Age, nous avons pu observer dans de nombreux documents que le diable est considéré comme une invention du christianisme. Bien qu’il n’apparaisse pas sous la forme que les traditions chrétiennes lui attribueront plus tard dans le Moyen Age, on retrouve le diable dans L’Ancien Testament. On en conclut donc que le diable n’est pas une invention du christianisme. Au tout début, Dieu créa 3 archanges : Lucifer qui devint Satan, Michel et Gabriel. Chacun  dirigeait un tiers d’anges. Lucifer et le tiers de ses anges était responsable du monde pré-adamique (qui aurait été crée antérieurement à Adam). Avec leur complicité, il se rebella contre Dieu, fut banni du Paradis et condamné à errer sur terre. Il régnera en tant que «  dieu de ce siècle »  à la tête des ces anges déchus appelés démons. Apocalypse 5

Dieu seul est à l’origine de tout. Il donna  à ses créatures privilégiées la liberté  et certaines en ont mal usé. En l’occurrence, Satan. Nom d’origine biblique signifiant «  l’adversaire » (dans les nombres XXII-2) il est « l’ange qui se posta au travers de la route de Balaam comme un Satan » comme un adversaire. Mais aussi dans des textes ultérieurs : Le livre de Job. Satan se manifeste surtout comme l’adversaire de l’homme qu’il tente. On reconnait ici les textes de la Genèse, histoire du premier péché. Par ailleurs, on peut remarquer que dans ces textes le Tentateur n’est nommé ni diable, ni démon, ni Satan, c’est un serpent. On en déduit que L’Ancien Testament n’a pas encore dans ces écrits cette connotation que l’on a du diable. Dans l’Eden initial, l’action du serpent peut être interprétée comme spirituelle puisqu’il en appelle à la liberté de l’homme. Adam et Eve sont des êtres libres qui choisissent librement la désobéissance. De plus, l’on peut observer que l’acte d’Eve dans l’Eden initial, qui séduit et tenté par le serpent, poussera Adam à manger la pomme, aura un impact  colossal sur les femmes dans la société occidentale. Les Pères de l’église feront du personnage de Satan un être démoniaque ce qui est complètement étranger à l’Ancien Testament. Notamment cette conception dualiste de l’univers qui fait s’affronter deux principes : le Bien et le Mal. Ceci bien que le Christianisme n’ait pas une vision manichéenne de la chose, contrairement à d’autres religions, telles que l’Hindouisme, le Bouddhisme et les religions païennes polythéistes. Le rapport entre Satan et Dieu n’est pas qu’un simple rapport de rivalité ni d’adversité. Il est parfois présenté comme « envoyé de Dieu » et est utilisé à ce titre pour éprouver l’homme. Dans le prologue du livre de Job de manière plus apparente on remarquera que Satan demande à Dieu la permission de tenter Job et qu’il l’obtient : Un jour, comme le fils de Dieu venait se présenter devant Yahvé, Satan aussi s’avançait parmi eux. Yahvé dit alors à Satan : « D’où viens-tu ? »_ « De parcourir la terre, répondit-il, et de m’y promener ». Et Yahvé reprit : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’à point son pareil sur la terre : un homme intègre et droit, qui craint Dieu et se garde du mal ! ». Et Satan de riposter : «  Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? N’as-tu pas dressé une haie devant lui, devant sa maison, et son domaine alentour ? Tu as béni toutes ses entreprises, ses troupeaux pullulent dans le pays. Mais étends la main et touche à ses biens ; je te jure qu’il maudira te en face ! »_ « Soit dit Yahvé à Satan, tous ses biens sont en pouvoir. Evite seulement de porter la main sur lui. »

L’on peut en déduire que Dieu teste l’homme par l’intermède de la tentation et donc utilise Satan comme instrument afin d’éprouver ses créatures humaines. Ainsi, on a pu observer que Satan n’a pas cette image démoniaque que les pères de l’Eglise lui attribueront au Moyen-âge. Et ce, même si des allusions sur des monstres et animaux démoniaques comme Béhémoth, Léviathan... sont faites, il n’y a pas de rapport immédiat avec Satan. D’ailleurs le terme « diable » ne sera pas évoqué, dans l’Ancien Testament.

Le diable dans le Nouveau Testament[pic 1]

On ne trouvera pas plus de doctrine élaborée sur Satan dans le Nouveau Testament. Mais l’on peut considérer que ces écrits sont une passerelle, entre la vision de Satan telle qu’elle est présente dans l’Ancien Testament et celle qui se dessinera dans les premiers textes chrétiens. Les écrits concernant Satan sont focalisés sur son origine, ses attributs et ses fonctions. Aussi, on retrouve ces différentes appellations, Belzébuth, Beelzéboul, le Malin, Le prince de ce monde, Le prince des Ténèbres, le Père du Mensonge, L’ennemi…,  dans les Evangiles. De plus Charles Lancelin[1]  recense une vingtaine de passages écrits se rapportant   aux démons et faisant référence à l’enfer. On peut en tirer trois images dominantes dans le schéma de droite. On remarquera plus d’éléments sur Satan dans le Nouveau Testament notamment dans l’Apocalypse qui exposera une vision terrifiante et saisissante du diable.

« Un autre signe parut encore dans le ciel ; voici c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses sept diadèmes. Sa queue entrainait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. »Apocalypse 12.3

L’Apocalypse exposera le combat entre le diable et ses démons et les anges commandés par St Michel. Puis elle décrira la victoire définitive du Bien sur le Mal. Et la damnation de Satan, rejeté dans les ténèbres.

« Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans. Il le jeta dans l’abîme, ferma et scella l’entrée au dessus de lui, afin qu’il ne séduisit plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu plus de temps. {…} Quand les mille ans seront accomplis Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre {…] Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre où sont la bête et le faux prophète .Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles.»Apocalypse 20.2-10

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