Synthése rêve Politique

Synthèse Rêve Politique

Le rêve est un phénomène complexe utilisé par les publicitaires afin de capter leur auditoire, mais pas seulement. En effet, beaucoup de politiciens utilisent le répertoire onirique lorsqu’ils s’adressent à la population.

C’est notamment ce répertoire que François Hollande utilise lors de son entretien en 2011 pour parler du rêve français ; rappelant ainsi le célèbre discours prononcé par Martin Luther King « I have a Dream ». Le rêve politique est aussi évoqué par le philosophe Laurent Gagnebin lors de l’un de ses cours pendant la campagne présidentielle de 1995 ; thème revisité par Plantu lors de la campagne présidentielle de 2012 avec une caricature de François Bayrou présentant son programme aux électeurs.

Tout ceci nous amène donc à nous demander si le rêve est-il vraiment nécessaire à la politique ?

Pour y répondre nous verrons ce que le rêve apporte à la politique, puis nous examinerons la réaction des électeurs lorsque celui-ci n’est pas utilisé.

Depuis plusieurs années, le rêve est un thème récurrent en politique. C’est un moyen utilisé afin d’avoir l’attention de la population lors de grands discours.

L’un des plus grands exemples de discours utilisant le registre onirique est celui de Martin Luther King, « I have a Dream » publié dans Le Centurion en 1987. Celui-ci s’adresse à une foule immense afin de leur faire part de son idéal politique et remporte un grand succès grâce à ce discours éloquent. D’ailleurs, le philosophe Laurent Gagnebin, en parlant « Du rêve en politique » lors de son cours en Avril 1995, publié dans les Cahiers d’éthique sociale et politique, n°46 ; fait remarquer à sa classe que les hommes politique ayant marqué l’histoire l’ont fait grâce à leurs grandes promesses et leurs grands projets, tout comme Martin Luther King.

De façon plus contemporaine, François Hollande devient le candidat du parti socialiste aux élections présidentielles de 2012 grâce à son discours et entretien « Le rêve français » édité par Privât en 2011. Il parle ici des grandes périodes de la France, telles que la fondation de la république ou encore la victoire de François Mitterrand en 1981, afin de mettre en avant les grandes ambitions politique fondées sur la confiance en la démocratie et plaçant ainsi ses projets parmi les celles-ci. Laurent Gagnebin le souligne bien, les électeurs ne se mobilisent pas sans espérance. Selon lui, c’est d’ailleurs le candidat dont le projet politique fera le plus rêver qui sera le gagnant des élections. François Hollande a donc confirmé sa thèse lors des présidentielles 2012 en les remportant.

Mais malgré son succès, le registre onirique n’est pas utilisé dans tous les discours politique.

Laurent Gagnebin fait la remarque en 1995, que certains candidats aux présidentielles semblent être lassés des grands projets et construisent leurs programmes autour de l’économie et des traités ; ce qui rend les électeurs plutôt septiques. Ce que remet au goût du jour le peintre Plantu grâce à l’une de ses caricatures « Promesses de Bayrou » publié dans l’Express le 11 avril 2012. En effet, on peut y voir le candidat des présidentielles

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