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Synthèse de document

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Par   •  23 Septembre 2020  •  TD  •  1 408 Mots (6 Pages)  •  383 Vues

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IIème SEMESTRE 2019 – 2020

        1ère BTS CG

CULTURE GÉNÉRALE ET EXPRESSION

SYNTHÈSE DE DOCUMENTS

Vous ferez une synthèse concise, ordonnée et objective des trois documents suivants qui traitent du travail des enfants.

(Aide : fiche de méthodologie et fiche vocabulaire pour les documents)

Document 1 :        « Journée mondiale de l’enfance », Les clefs de l’actualité, 2001.

Document 2 :        Victor HUGO, extrait de « Melancholia », Les Contemplations, Autrefois, III, 2, 1856.

Document 3 :        Photo publiée en 2002 sur le site Internet de Denis Fabé, (archive.site.free) pour accompagner une leçon en classe de troisième sur le travail des enfants.

DOCUMENT 1

La Journée mondiale de l’enfance vient de rappeler que plus de 250 millions d’enfants à travers le monde sont condamnés à travailler.

  • Selon les derniers chiffres publiés par l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) ou l’Organisation internationale du travail (OIT), plus de 250 millions d’enfants de moins de 14 ans sont aujourd’hui au travail dans le monde, dont un quart (60 millions) sont âgés de 5 à 11 ans. Certes, ce fléau touche aujourd’hui essentiellement les pays pauvres (ou en développement). Mais ne l’oublions pas : les pays industrialisés se sont presque tous développés en ayant massivement recours au travail des enfants. En France, par exemple, il a fallu attendre plus d’un siècle entre la première loi réglementant cette forme d’exploitation (1841) et la loi qui fixe à 16 ans l’âge minimum légal pour travailler (1967). Aujourd’hui encore, de nombreux enfants sont toujours au travail dans les pays riches.
  • Pour autant, bien sûr, la grande majorité des 250 millions d’enfants qui sont aujourd’hui exploités dans le monde habitent les pays en développement (61 % sont en Asie, 32 % en Afrique et 7 % en Amérique latine et aux Caraïbes), autrement dit, dans des pays marqués par la misère d’une grande partie de la population et une industrialisation chaotique. Privés d’éducation et livrés aux pires logiques économiques et criminelles, ces millions d’enfants travaillent le plus souvent dans des conditions effroyables : lourds labeurs dans les plantations agricoles, dans les mines ou sur les métiers à tisser, activités forcées comme domestiques ou prostitué(e)s, sans oublier la servitude pour dette qui enchaîne des familles sur plusieurs générations.
  • Comment réagir face à cette situation ? De nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) et institutions internationales se mobilisent depuis des années sur cette question. C’est le cas du BIT qui a mis en place voilà 10 ans l’IPEC, un programme de lutte contre le travail des enfants. C’est aussi le cas de l’UNICEF dont le président du Comité français, Jacques Hintzy, estime que si « les formes les plus dangereuses du travail des enfants doivent disparaître dès maintenant » il nous faut aussi tenir compte du fait que « les activités des enfants renvoient dans de nombreux pays à des nécessités culturelles et économiques ».

ENFANTS D’HIER…

Le travail des enfants n’est pas un phénomène nouveau. Il a pendant longtemps marqué l’histoire de la plupart des pays aujourd’hui riches et industrialisés. Partout en Europe, dès le XVIIe siècle, les enfants des classes populaires sont mis au travail dans des conditions effroyables.

En Angleterre, le philosophe John Locke écrit en 1670 que chaque province du royaume doit se doter de « centres d’initiation au travail » destinés à former les enfants dès l’âge de 3 ans. Un siècle plus tard, le Premier ministre anglais William Pitt déclare qu’il est bon de mettre les enfants au travail « le plus tôt possible » c’est-à-dire dès l’âge de 4 ans. En 1833, une commission publique chargée d’enquêter sur le travail des enfants relève de très nombreux cas où des enfants de moins de dix ans exécutent, dans les mines ou les manufactures, des travaux très durs (10 heures par jour et 7 jours sur 7). Face à ce constat accablant, la Chambre britannique vote entre 1833 et 1847 quatre lois visant à protéger ces enfants. À l’époque, on considère comme un progrès social que le travail soit interdit aux enfants de moins de 9 ans…

En France, la situation des enfants est tout aussi dramatique. Grâce à une enquête réalisée en 1837 par le médecin Louis-René Villermé, nous avons une description très détaillée de leurs conditions de travail à cette époque. « La journée de travail dure de 12 à 14 heures pour les enfants de 5 à 7 ans, de 14 à 16 heures pour ceux de 8 à 11 ans et de plus de 16 heures pour les autres », écrit le docteur Villermé. Puis il conclut son rapport en ces termes : « Ce n’est plus du travail, c’est de la torture. Les enfants sont chétifs, vieux et ridés […]. Leurs os sont gonflés et ramollis […]. Ils offrent un extérieur de misère, de souffrance et d’abattement. »

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