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Synthèse : Quels Formes Prennent Les dérives Que L'on Prête Au Sport Et Peut-on Les généraliser

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Par   •  21 Novembre 2012  •  1 410 Mots (6 Pages)  •  1 185 Vues

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Le sport est souvent accusé d’être l'objet de dérives, phénomène illustré par les cinq documents qui composent ce corpus. Il s'agit, en l'occurrence, d'un entretien entre le web-magazine laviedesidees.fr et Isabelle Queval intitulé « Le sport, idéal démocratique ? » (doc.1), d'un extrait de l'ouvrage Les terrasse de l’Île Elbe de Jean Giono paru en 1976 (doc.2), d'un article titré « le culte du sport, école de vertus ? » écrit par Luc Ferry dans le journal Le Figaro du 17 juin 2010 (doc.3), ainsi que d'une photographie réalisée par François Rousseau pour le calendrier des Dieux du Stade 2011 (Doc.4). Quelles formes prennent les dérives que l'on prête au sport et peut-on les généraliser ? Dans un premier temps nous traiterons de ces dérives et de leurs caractéristiques, puis nous monterons dans un second temps qu'elles ne sont pas systématiques.

Selon Isabelle Queval, c'est dans les années 70 que ces dérives ont commencé, lorsque le sport a attiré l'attention des médias au point de devenir « sport-spectacle » (doc. 1, l.30). Les compétitions sportives ont alors pris une place considérable dans la société, si bien que « quarante mille personnes s'assoient sur les gradins d'un stade » pour assister aux exploits d'une minorité de sportifs (doc. 2, l. 4-5). Face à une telle affluence, le sport est devenu un enjeu important pour les sphères politiques et économiques. Les investisseurs se sont précipités sur cette manne providentielle en développant notamment un système de pronostics (doc. 2, l.6-7) et en utilisant l'image de ces athlètes (doc.4), devenus des « stars surpayées » et populaires (doc.1, l.36), à la « notoriété proprement insensée » (doc.3, l.30). Il a donc fallu donner au sport une dimension politique, illustrée par la présence d'un « ministre » (doc.2, l.3), si excessive que la réussite ou l'echec des sportifs déterminent désormais le rang d'un pays « dans la hiérarchie des nations » (doc. 2, l.30-31) et que le sport prend une place plus importante que certains domaines vitaux pour les populations : « on rêve de stades d'un million de places dans des pays où il manque cent mille lits dans les hôpitaux (doc. 2, l.11-12).

Pour justifier cela, on prête au sport des valeurs et une éthique qui n'en sont pas tout à fait. On fait de ces stars des « icônes » (doc. 1, l.36) au comportement, dit-on, irréprochable par leur « esprit d'équipe, le soucis du collectif, l'égalité des chances, le dépassement de soi, le fair-play » (doc. 3, l.3-4), qui ne sont, selon Luc Ferry, que des « dons naturels » qui « peuvent être mis indifféremment au service du bien ou du mal » (doc. 3, l.26-27). Le sport ne représente pas un exemple de contre-société idéal, mais il est, au contraire, un miroir de notre société, qui « ne peut pas être isolé de la société et de ses problèmes » (doc. 1, l.37-38), son modèle fondé sur la compétition étant celui du « toujours plus ultra-libéral » (doc.3, l.37-38). L'école elle-même, nous dit Luc Ferry, est touchée par ce grand mouvement qui voudrait faire du sport un remède aux maux de notre temps, ceci au dépend d'une instruction par « la culture du livre » (doc.3, l.33), qui apporte pourtant une « humilité » et un certain nombre des grandes qualités dont le sport est dépourvu. Les victoires que remportent les athlètes sont vides de sens, sans intérêt ; ceux-ci n'ont «pas inventé la pénicilline, ni même l'eau chaude » (donc.3, l.43) et n'apportent rien qui pourrait améliorer « la marche du monde » (doc.2, l.28) C'est aussi ce que Jean Giono veut dire quand il écrit que, en glorifiant les vertus qui sont prêtés au sport, « nous négligeons le véritable travail de l'homme ».

Ce « véritable travail de l'homme » a de moins en moins sa place dans le sport d'aujourd'hui, dans lequel l'aspect matériel occupe une place importante. Avant l'apparition du sport moderne, les hommes réalisaient déjà les exploits accomplis au nom du sport, mais ils le faisaient sans les moyens colossaux déployés aujourd'hui. On « montait [déjà] au Mont-Blanc par des voies non frayées en chapeau gibus et bottines à boutons », ce qui nous amène à relativiser les performances des sportifs, qui bénéficient maintenant, et de plus en plus, de l'amélioration du corps humain, de la technicisation de l'homme, etc. » (doc.1, l.34-35), ainsi que de l'aide fournie par les « indigènes du pays qui ne sont pas du tout

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