Singularité De La Poésie Et Du Poète
Dissertation : Singularité De La Poésie Et Du Poète. Recherche parmi 297 000+ dissertationsPar COOl6 • 31 Mars 2013 • 612 Mots (3 Pages) • 1 767 Vues
Les poèmes du groupement, qui ont pour sujet la définition de la singularité
du poète, reposent tous sur des images, mais elles sont de nature différente.
• Les poèmes A, B et D sont construits autour d’une comparaison que
leur structure met bien en valeur. En effet dans « L’albatros » et « Le pin
des Landes », les trois premières strophes présentent le comparant qui
donne son titre au poème, et la dernière strophe introduit le comparé, le
Poète ; dans « Le lombric », le comparé (le poète encore) est mentionné
dès le début de la troisième strophe. Ces comparaisons reposent sur des
mots-outils de comparaison divers: «le poète est semblable…», «le poète
est ainsi…», «le poète est comme…».
• Cependant, une fois le comparé nommé, le poète rappelle encore le
comparant par un lexique qui lui est attaché (« se rit de l’archer, ailes »
pour « L’albatros » ; « Landes du monde », « entaille profonde » pour « Le
pin des Landes » ; « laboure, grand champ, récoltent, la terre, lombric »
dans le poème de Jacques Roubaud).
Dans les poèmes C et E, les mots-outils de comparaison ont disparu et
c’est alors une métaphore qui assure la structure des poèmes. Dans «Le
crapaud », la description du comparant se prolonge jusqu’à l’avant-dernier
vers ; seul le dernier vers dévoile le comparé : «moi», autrement dit
Tristan Corbière, le poète qui, par le biais du verbe « c’est », est identifié
totalement au crapaud.
• Dans le calligramme «La colombe poignardée» d’Apollinaire enfin, la
métaphore se complique: elle se fait dessin, le graphisme et la mise en page
figurent la colombe; en outre, le comparé n’est pas même nommé (on ne
saurait que faire des conjectures sur ce que représente la colombe).
p Question 2
Ces poèmes, s’ils ont une structure très proche, n’appartiennent pas
tous au même registre.
• Les trois premiers poèmes et le calligramme ont des accents pathétiques
par les hyperboles qu’ils contiennent (on relèvera à titre d’exemples,
les «huées» qui s’abattent sur l’albatros; la «plaie au flanc» le verbe «assas-
sine», l’«entaille profonde» dans «Le pin des Landes»; «horreur» dans «Le
crapaud»; «poignardée» dans «La colombe
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