Sequence 5 Francais Cned

SÉQUENCE 5

Séance 1

A - Questions

1- Le(s) narrateur(s) de la nouvelle.

a) Le récit est-il principalement mené à la première personne du singulier : « Je » (ligne 2).

b) Le narrateur est un homme ; on l’apprend par le titre même de la nouvelle : « Le secret

de l’écrivain », mais aussi par les accords au masculin : « j’étais parvenu » (lignes 88-

89). D’ailleurs, c’est clairement dit aux lignes 182-183 : «?Le vieil écrivain?».

c) C’est dans le dernier paragraphe du texte que le narrateur change. Les pronoms

personnels utilisés sont la troisième personne : « On le trouva » (ligne 184). De plus, le

texte est écrit en italique.

2- L’écrivain.

a) Ce narrateur est écrivain : « un écrivain fini » (ligne 9), « en tant qu’écrivain à succès »

(ligne 21), « continuer à écrire » (ligne 96), « j’appartenais à la catégorie des écrivains

célèbres » (lignes 110-111), « j’ai écrit des livres » (ligne 133), …

b) Après avoir été un écrivain à succès, le personnage décide de renoncer au succès pour

que son entourage et ses collègues cessent de le jalouser, et pour retrouver des relations

saines avec les autres.

c) Il prétend avoir renoncé à la gloire pour ne plus susciter l’« envie » des autres et ne plus

les faire souffrir : « j’aurais fait souffrir beaucoup de cœurs qui ne le méritaient pas. Le

monde est riche en peines de toutes sortes mais les morsures de l’envie sont parmi les

blessures les plus sanglantes » (lignes 81 - 84).

d) Cela n’a pas été facile, selon lui, pour deux raisons. Tout d’abord, parce qu’il a dû faire

en sorte que les critiques « acceptent » d’être négatifs à son égard, alors qu’il était à

cette époque très reconnu : « D’abord, il fallait arracher aux critiques des jugements

négatifs » (lignes 109-110). Puis, cela allait à l’encontre de son talent naturel : « cela me

coûterait de réprimer l’impulsion irrésistible de mon génie » (lignes 123-124).

e) Ce personnage est extrêmement égocentrique (centré sur lui-même), narcissique,

mégalomane (qui a la folie des grandeurs), voire mythomane (qui raconte des histoires

à son sujet). C’est un personnage très prétentieux qui est imbus de lui-même.

f) Il interpelle son auditoire et cherche à se mettre en avant. On a l’impression qu’il est

sur une scène de théâtre : « mesdames et messieurs » (ligne 20). Il fait lui-même les

demandes et les réponses : « demanderez-vous » (ligne 18).

3- Le secret de l’écrivain.

a) Cet homme a un « secret » soigneusement gardé ; il aurait écrit, sans les publier, de

bons livres, qu’il aurait enfermés dans une malle, afin de ne pas connaître de nouveaux

succès de son vivant, qui auraient accentuer l’envie des autres : « En cachette, pendant

toutes ces années, j’ai fait ce que le Tout-Puissant m’imposait, porté sur les ailes de

l’inspiration divine, j’ai écrit mes vrais livres, ceux qui auraient pu m’élever au septième

ciel de la gloire. Je les ai écrits et enfermés dans le grand coffre qui se trouve dans ma

chambre à coucher. » (lignes 167-173).

b) Avant de lire le dernier paragraphe de ce texte, on est tenté de le croire, mais les

dernières lignes du texte nous font douter de l’honnêteté de cet homme.

c) À la ligne 181, la phrase n’est-elle pas achevée car l’écrivain meurt, sûrement d’une crise

cardiaque (ou s’est-il suicidé ?).

4- La chute de la nouvelle.

a) Le passage qui constitue la chute de l’histoire et qui nous incite à voir ce récit sous un

autre jour va de la ligne 182 à la ligne 190 : c’est le passage écrit en italique.

b) Les héritiers du premier narrateur découvrent que celui-ci n’a en fait laissé que des pages

vierges : il n’a rien écrit : « Sur les feuillets il n’y avait pas le moindre signe. » (lignes 189-190).

c) On peut donc émettre de nouvelles hypothèses sur ce personnage et son secret. S’il n’a

rien écrit, soit c’est parce qu’il a fait une farce à ses descendants et collègues. Ou bien

peut-être que cet écrivain n’en était pas vraiment un et qu’il n’a jamais rien écrit, sauf cette

histoire inventée de toutes pièces. On peut aussi imaginer qu’il n’a jamais eu de succès

et que ces feuilles blanches révèlent au grand jour sa supercherie : jamais il n’a composé

quelque chose de brillant, contrairement à ce qu’il prétend tout au long de ce texte.

En tout cas, cette chute nous incite à lire et à comprendre l’histoire sous un autre jour,

sans nous révéler de vérité indubitable. Le lecteur n’a pas de réponse, il doute et restera

dans ce doute.

Séance 2

A

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