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Résumé et analyse: Le mariage de Figaro de Beaumarchais

Dissertation : Résumé et analyse: Le mariage de Figaro de Beaumarchais. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2015  •  1 679 Mots (7 Pages)  •  3 480 Vues

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Fiche: Le mariage de Figaro de Beaumarchais, résumé et analyse

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RÉSUMÉ DE LA PIÈCE : LE MARIAGE E FIGARO

Figaro, qui fut barbier et a repris du service auprès du Comte Almaviva (cf. Le Barbier de Séville) est devenu le concierge du château. Il doit épouser Suzanne, la soubrette de la Comtesse, mais, le jour même de leurs noces, des obstacles surgissent et semblent compromettre leur bonheur. Le Comte, dont l’autorisation est nécessaire pour célébrer le mariage, poursuit Suzanne de ses assiduités et menace de refuser son accord si elle ne cède pas à ses avances. Marceline, la gouvernante, a pour sa part des vues sur Figaro et lui intente un procès pour l’obliger à tenir la promesse qu’il lui a faite de l’épouser, en échange d’une ancienne dette qu’il est incapable d’acquitter.

Pour contrer les menées du Comte, Figaro, Suzanne et la Comtesse, mise au courant des projets de son volage époux, ourdissent leurs plans. Le valet fait remettre à son maître un billet anonyme l’informant que la Comtesse a rendez-vous avec un inconnu pendant le bal qui doit suivre la cérémonie. Quant à Suzanne, elle se décide à accorder un tête-à-tête au Comte, où elle enverra un jeune page, Chérubin, costumé en femme. Mais, pendant qu’en compagnie de sa maîtresse, elle s’ amuse à faire essayer divers déguisements à Chérubin, le Comte, que le billet anonyme a rendu fou de jalousie, fait irruption chez sa femme. Le page n’a que le temps de sauter par la fenêtre, et le Comte en est réduit à accepter les explications des trois complices.., sans être vraiment convaincu. Il consent néanmoins au mariage de Suzanne et de Figaro, tout en espérant faire perdre son procès à ce dernier afin de le contraindre à épouser Marceline.

Mais, devant le tribunal réuni en hâte chez le Comte qui est le juge suprême de sa province, éclate une révélation pour le moins inattendue Marceline est la mère de Figaro, enlevé au berceau par des brigands... Plus rien ne semble donc s’opposer à la célébration des noces.

La Comtesse, cependant, est bien décidée à démasquer son mari. Elle imagine de se rendre elle-même, sous les habits de sa suivante, au rendez-vous que Suzanne a fixé au Comte, à la nuit tombée, dans le parc du château. Elle confie son projet à la soubrette tout en lui demandant de n’en rien dire à Figaro. Ce dernier soupçonne néanmoins quelque chose, et, persuadé que Suzanne le trompe, il quitte à son tour la fête pour tenter de surprendre I’ infidèle. Sous les arbres du parc, il rencontre une femme qu’il prend pour la Comtesse, alors qu’il s’agit de Suzanne travestie... Quant au Comte, il entraîne vers un pavillon dérobé celle qu’il croit être Suzanne, et dans laquelle il ne reconnaîtra sa femme que trop tard... Il ne lui restera alors qu’à se jeter aux pieds de son épouse pour implorer un pardon qui lui sera accordé. Réconciliés, les deux couples rejoignent le bal, au milieu des chansons.

I - LE MARIAGE DE FIGARO : UNE OEUVRE SUBVERSIVE

Une œuvre révolutionnaire?

On s’accorde généralement à voir dans Le Mariage de Figaro un signe avant-coureur de la Révolution de 1789, un coup fatal porté aux privilèges de l’aristocra tie et à ses abus de pouvoir. À la lecture du manuscrit, Louis XVI se serait exclamé: «Cela ne sera jamais joué; il faudrait détruire la Bastille pour que la représentation de cette pièce ne fût pas une inconséquence dangereuse. » Il fallut quatre ans pour faire revenir le souverain sur sa décision, et pour que cette comédie soit enfin portée à la scène, le 27 avril 1784.

Le procès de la société des maîtres

Le sentiment du roi fut partagé par beaucoup, qui s’alarmèrent, ou se félicitèrent, de la virulence avec laquelle Figaro, « l’homme le plus dégourdi de sa nation» selon Beaumarchais, s’attaquait aux privilèges de la noblesse, à travers le conflit d’ordre privé qui l’opposait à son maître. Le rétablissement du « droit de cuissage », que le Comte tente de « négocier », par l’argent et le chantage, avec Suzanne, est à la fois le moteur de l’action et le symbole de la tyrannie exercée par les puissants sur leurs inférieurs. « Ce droit honteux » selon les mots de Figaro (I, 1) dresse l’un contre l’autre les complices de jadis (cf. Le Barbier de Séville) et donne au subalterne l’occasion de faire le procès de la société des maîtres.

II - ALMAVIVA : UN GRAND SEIGNEUR LIBERTIN

Le bon plaisir d’Almaviva

Le personnage du Comte est à lui seul une vivante critique de la classe qu’il représente. Beaumarchais prétend dans sa Préface n’avoir voulu peindre « qu’un jeune seigneur de ce temps-là, prodigue, assez galant, même un peu libertin, à peu près comme les autres seigneurs de ce temps-là ». Il se défend d’avoir prêté à Almaviva « aucun des vices du peuple ». Il est vrai que ceux de sa catégorie sociale sont bien suffisants, et, comme le dit l’auteur, «qu’un seigneur

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