Réecrire Ce Texte Du Point De Vue De La Femme
Rapports de Stage : Réecrire Ce Texte Du Point De Vue De La Femme. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Septembre 2013 • 687 Mots (3 Pages) • 1 120 Vues
Cauchemar en jaune
Il fut tiré du sommeil par la sonnerie du réveil, mais resta couché un bon moment après
l'avoir fait taire, à repasser une dernière fois les plans qu'il avait établis pour une escroquerie dans la
journée et un assassinat le soir.
Il n'avait négligé aucun détail, c'était une simple récapitulation finale. A vingt heures
quarante-six, il serait libre, dans tous les sens du mot. Il avait fixé le moment parce que c'était son
quarantième anniversaire et que c'était l'heure exacte où il était né. Sa mère, passionnée d'astrologie,
lui avait souvent rappelé la minute précise de sa naissance. Lui-même n'était pas superstitieux, mais
cela flattait son sens de l'humour de commencer sa vie nouvelle à quarante ans, à une minute près.
De toutes façons, le temps travaillait contre lui. Homme de loi spécialisé dans les affaires
immobilières, il voyait de très grosses sommes passer entre ses mains ; une partie de ses sommes y
restait. Un an auparavant, il avait « emprunté » cinq mille dollars, pour les placer dans une affaire
sûre, qui allait doubler ou tripler la mise, mais il en perdit la totalité. Il « emprunta » un nouveau
capital, pour diverses spéculations et pour rattraper sa perte initiale. Il avait maintenant environ
trente mille dollars de retard, le trou ne pouvait guère être dissimuler plus de quelques mois et il n'y
avait pas le moindre espoir de le combler en si peu de temps. Il avait donc résolu de réaliser le
maximum en argent liquide sans éveiller les soupçons, en vendant diverses propriétés. Dans l'aprèsmidi il disposerait de plus de cent mille dollars, plus qu'il ne lui en fallait jusqu'à la fin de ses jours.
Et jamais il ne serait pris. Son départ, sa destination, sa nouvelle identité, tout était prévu et
fignolé, il n'avait négligé aucun détail. Il y travaillait depuis des mois.
Sa décision de tuer sa femme, il l'avait prise un peu après coup. Le mobile était simple : il la
détestait. Mais c'est seulement après avoir la résolution de ne jamais aller en prison, de se suicider
s'il était pris, que l'idée lui était venue : puisque de toutes façons il mourrait s'il était pris, il n'avait
rien à perdre en laissant derrière lui une femme morte au lieu d'une femme en vie.
Il avait eu beaucoup de mal à ne pas exploser de rire devant l'opportunité du cadeau
d'anniversaire qu'elle lui avait fait (la veille avec vingt-quatre heures d'avance) : une belle
...