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Ruy Blas (1838) de Victor Hugo

Étude de cas : Ruy Blas (1838) de Victor Hugo. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  23 Juin 2013  •  Étude de cas  •  957 Mots (4 Pages)  •  1 046 Vues

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Ruy Blas (1838) de Victor Hugo

Acte II, scène 2

INTRODUCTION :

     Au XIXème  siècle, la Révolution française éclate. Elle symbolise la naissance d’une nouvelle génération qui recherche l’héroïsme et marque la fin des Lumières. Celle-ci éprise de liberté et de beauté aspire aux progrès techniques et scientifiques. Cependant, cette jeune génération est en proie au « mal du siècle » : elle pleure la fuite du temps et la mort.

Victor Hugo un des grands représentants du drame romantique, écrit dans la préface de Cromwell en 1827, éponyme à l’œuvre, que l’homme est partage entre deux aspects : « l’un périssable et l’autre immortel ».

     En 1838, Victor Hugo (1802-1885) écrit Ruy Blas, mettant en scène la reine d’Espagne piégée par Don Salluste, Grand d’Espagne. Exile par la reine, il décide de se venger en faisant appel à son valet Ruy Blas, secrètement amoureux de la reine.

Dans l’extrait présent (acte 2 scène II) de cette tragédie, la reine exprime dans son monologue les sentiments qu’elle éprouve à l’égard de l’être qu’elle aime dont le visage est inconnu.

 En quoi ce monologue de la reine est il révélateur d’un drame intérieur propre au romantisme ?  

Tout d’abord nous montrerons la révolte de la reine puis nous remarquerons sa rêverie romantique et enfin nous verrons une reine seule face à son destin.

I/La révolte d’une reine

1)monologue libérateur

Après le départ de sa suite, la reine rejette les consignes de l’étiquette. Son agacement montre  par les interrogations et les exclamations ironiques et dépites,  (v.1) révèlent bien la dimension ironique : la reine n’a plus l’intention de se consacrer a ses dévotions. La reine devrait prier la vierge or elle tombe trois fois comme le montre les trois didascalies elle tombe dans une sorte de rêverie (rêverie amoureuse). Elle se libère de ses dévotions. La reine transpose sa prière à la vierge en un discours adressé à l’amant. Ce dialogue revêt l’allure d’une prière, nous le remarquons par l’emploi récurrent de l’impératif adressé à un « tu » hypothétique, l’interjection « o jeune homme », « viens a moi » (v.21), « sois aime…sois béni » (v.  ).

 

2)      L’agitation du personnage

Cette agitation est justifiée par le conflit intérieur de la reine entre son désir et son devoir. Ceci est marqué par l’asyndète au v.16 « De n’y plus retourner… » cette opposition (suppression qui apparait implicite, « mais ») qui  redouble ce conflit. On remarque aussi son agitation physique marquée  par l’utilisation d’onomatopées au v.27 (« Oh ») et du champ lexical de la passion (v.19 « qui m’aime ») et de la blessure (v.5 « blessé »).Le v.28 intensifie son agitation par la ponctuation exclamative. Il est rompu en son milieu : césure brutale du vers (vers disloqué) qui permet à Victor Hugo d’introduire une nouvelle didascalie soudainement interrompu permet un contraste qui redouble la violence des sentiments de la reine ; celle-ci est visible par l’enjambement (v.30-31) qui place  Don Salluste, met en exergue l’ennemi «  implacable » (v .30) de la reine.

« Oh !sa lettre me brule » (v.28) : brule peut exprimer sa passion qui se consume mais il peut  aussi faire référence à la blessure, la brulure, qui revoie au conflit intérieur de la reine. Dans le langage même de la reine son agitation est révélée par les anaphores « pour » (v.9-10) et    « toi  »(v.19-22 ) et elle

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