Romain Gary

Roman Kacew, alias Romain Gary, est né à Vilnius en Lituanie, en 1914 et décédé en 1980. Ce grand romancier, "Ecrivain français", remporta à deux reprises le prix Goncourt, qui n'était en réalité attribuable qu'une seule fois. Pour le second prix, il se présenta sous le pseudonyme d'Emile Ajar, bernant de cette façon jurys et critiques, ce que l'on apprendra d'ailleurs bien plus tard, après sa mort. C'était un homme amoureux de la vie, qui n'a pas toujours été facile pour lui, n'ayant qu'un seul but: devenir quelqu'un à tout prix.

D'origine juive, il passa toute son enfance en Russie et en Pologne. Sa mère, Mina, était une "ancienne comédiennne", du moins, s'affirmait en tant que telle. Quant à son père, Arieh-Leïb Kacew, il abandonna sa famille en 1925. Après la mort de celui-ci, Gary fut élévé par sa mère. S'installant à Nice et devenant ainsi Romain, il sera soutenu par celle-ci qui croyait en lui, et va se battre durant toute sa vie pour affirmer sa personnalité, ne demeurant malgré tout pleinement heureux que dans l'anonymat, apportant de ce fait incohérence et contradictions...

Diplomate gaulliste, s'érigeant contre idées, partis et mouvements politiques, en révolte permanente contre les lois, héros de guerre, Compagnon de la Libération, écrivain talentueux, grand français, Romain Gary était un homme qui incarnait une seule et grande question, celle de l'identité. Se cachant derrière ses pseudonymes, mais avide de renomée, de récompenses, d'honneurs, il incarne cet artiste torturé par ses propres convictions. Il aura des difficultés à se faire admettre, cela même comme officier aviateur pendant la guerre.

Il était douée pour nombreuses choses, hormis le bonheur, nous dit-on...

Les deux grandes passions de sa vie sont la littérature et les femmes. Tout en étudiant le droit, il se consacre à la littérature, et écrit ainsi son premier manuscrit, Le Vin des morts. C'est ensuite pendant la guerre en Angleterre qu'il écrira son premier roman, Education européenne, qui lancera sa carrière.

Grâce à ses mérites, il décrochera son premier poste d'attaché diplomatique. Avec lui, sa première épouse Lesley Blanch, qu'il trompera avec des femmes de diplomates. D'où sa réputation de Don Juan. Il aimait d'ailleurs faire l'éloge des valeurs féminines, en véritable macho...

Le charme des ambassades lui offrira un essaie sur le "Roman total", où écriture et vie sont mêlées, qu'il mettra en pratique par la suite, notamment avec son personnage d'Emile Ajar.

Après avoir écrit Tulipe, et Les Cerfs-volants, que la critique a du mal à évaluer, c'est avec son oeuvre Les Racines du ciel qu'il obtiendra son premier prix Goncourt.

Il écrira aussi de grands chefs d'oeuvres comme Lady L. ou La Promesse de l'aube.

L'apogée de ce grand homme se situera dans les années soixante, mais quant à son oeuvre, celle-ci se fait oublier...

Il signera alors ses derniers romans tels que Clair de femmes ou Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, romans qui marqueront un certain déclin.

Mais

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