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Rencontre avec Goujet : " C'était le tour d'une grande femme "

Lettre type : Rencontre avec Goujet : " C'était le tour d'une grande femme ". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2014  •  Lettre type  •  600 Mots (3 Pages)  •  743 Vues

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La rencontre avec Goujet : « C’était le tour [...] de grande dame » (chap. VI)

Comme son fils Etienne est en apprentissage chez le forgeron Goujet, Gervaise passe un jour à la forge. Goujet est discrètement amoureux de la blanchisseuse. Or, un autre ouvrier, surnommé Boit- sans-Soif, se permet des plaisanteries au sujet de Gervaise. Irritation de Goujet: il jette alors un défi à Boit-sans-Soif : fabriquer seul un boulon de 40 mm. Boit-sans-Soif forge son boulon (en 30 coups). Puis c’est le tour de Goujet, surnommé la Gueule-d’Or. La scène est vue par Gervaise (focalisation interne)

Ier axe de lecture : Une valorisation du travail manuel :

En décrivant le forgeron Goujet et en l’opposant à Boit-sans-Soif, Zola montre la noblesse du travail manuel. Il fait l’éloge du véritable artisan. → véritable dimension argumentative de ce passage. Ainsi, Goujet met en valeur :

- la maîtrise des gestes : « il ne se pressa pas », « avec une science réfléchie ».

- la beauté des mouvements : «jeu [...] balancé et souple »

- la régularité : « à grandes volées régulières », « en cadence »

- l’élégance: importance de la métaphore filée de la danse: l’artisan et son marteau

(personnifié sous les traits d’une femme « Fifine ») forment un couple : « Fifine [...] s’enlevait, retombait en cadence, [...] menuet ancien [...] tapaient la mesure »

Mais tous ces termes mélioratifs sont opposés à des termes péjoratifs se rapportant au travail du rival : « ne dansait pas un chahut de bastringue », « guibolles emportées par dessus les jupes » → allusion au marteau de Boit-sans-Soif.

Enfin, Goujet symbolise :

- la sobriété : « ce n’était pas de l’eau-de-vie [...] c’était du sang, du sang pur » : Zola fait donc

l’éloge de l’ouvrier sobre et montre sa supériorité sur l’alcoolique.

IIème axe de lecture : La métamorphose de Goujet :

Goujet (la Gueule d’Or) est pris en charge par le regard de Gervaise et il va se métamorphoser successivement en un héros courtois (chevalier), en surhomme et enfin en un dieu.

- un héros courtois : Goujet va se battre vaillamment comme un héros courtois pour sa dame (« il jeta [...] un regard plein d’une tendresse confiante ») → amour pur, courtois.

De plus, le défi qu’il jette à son rival est comme la transposition d’un duel médiéval entre deux chevaliers.

- un surhomme: puis le forgeron au travail s’impose par sa musculature imposante. Importance des hyperboles : « un homme magnifique », « un cou pareil à une colonne », « une poitrine vaste, large », « des épaules et des bras sculptés [...] copiés sur ceux d’un géant », « des montagnes de chair » → Zola utilise le vocabulaire de la sculpture (on pense aux statues des héros grecs de l’Antiquité)

- un dieu : le forgeron possède une force surhumaine et le regard de Gervaise le transfigure en un dieu (divinisation). Tout son corps est comme

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