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Qu’est ce qui fait l’efficacité d’un début de roman ?

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Par   •  30 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 995 Mots (8 Pages)  •  549 Vues

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Dissertation :

Qu’est ce qui fait l’efficacité d’un début de roman ?

"Malheur au roman que le lecteur n'est pas pressé d'achever" écrivait Jean le Rond d’Alembert dans l’Encyclopédie. Il nous montre ici que la principale caractéristique d’un roman doit être de captiver le lecteur. Ce genre littéraire désigne un récit fictif plus ou moins long rédigé en prose qui présente comme réels des personnages qu’il fait vivre dans un cadre spatio-temporel précis. Un roman efficace doit donc réussir à tenir en haleine le lecteur du début à la fin. Mais comment un début de roman peut-il être efficace et atteindre son objectif de captiver le lecteur ? Quelles ressources peut-il mettre en place pour donner envie au lecteur de continuer à lire ? Par quels moyens l’auteur va rendre son début de roman attrayant et piquer sa curiosité ? Nous verrons donc d’abord que la mise en place du cadre permet de captiver le lecteur, ensuite nous montrerons que la présentation des personnages permet d’impliquer le lecteur. Pour finir nous nous rendrons compte que l’implication de l’auteur et son style d’écriture peut rendre original le début de roman et donner envie au lecteur de poursuivre sa lecture.

La mise en place du cadre permet de captiver le lecteur. En effet les romans commencent toujours par la mise en place d’un cadre spatio-temporel. C’est à ce moment que l’on va apprendre où se passe l’histoire et quand elle se passe. Le cadre permet alors de faire découvrir l’univers du roman au lecteur.

Tout d’abord le cadre peut être réaliste ; l’action se passe donc dans un lieu connu de la plupart des gens et très souvent dans le présent. Ce cadre est donc connu du lecteur qui s’y accroche logiquement. C’est par exemple le cas dans C.H.E.R.U.B de Robert Muchamore sorti en 2007 où le début de roman se passe dans une salle de classe d’un collège dans ces mêmes années. Ce livre étant destiné à un public majoritairement adolescent, le lecteur va y reconnaître son propre cadre de vie lui permettant alors de plus s’impliquer dans l’action.

De la même façon dans le texte du corpus extrait de l’Assommoir d’Emile Zola sorti en 1877, l’auteur commence son roman en nous parlant de Gervaise, une femme qui est mère et qui attend le retour de son mari qu’elle soupçonne d’adultère, l’action se passe alors dans une simple chambre. Ici les femmes de l’époque qui lisent ce livre peuvent s’impliquer dans le livre car elles vivent peut-être dans les mêmes conditions et vivent peut-être la même situation. Ces femmes continuent alors de lire le livre pour voir la suite comme s’il s’agissait de la suite de leur propre histoire.

Un cadre réaliste permet donc à l’auteur d’impliquer le lecteur en lui montrant des choses de son quotidien. A travers ce cadre il peut ainsi faire réfléchir le lecteur en lui montrant d’autres facettes de ce quotidien.

Toutefois le cadre que nous présente l’auteur peut aussi être fantastique, l’univers va alors faire rêver le lecteur, l’action se passe ailleurs et à une autre époque. C’est par exemple le cas du roman le Seigneur des Anneaux de J.R.R Tolkien paru en 1954 qui nous raconte l’histoire d’un Hobbit dans la Terre du Milieu où vivent dragons et elfes. Ce cadre est donc absolument fantastique et fait voyager le lecteur dans un univers totalement différent du sien.

De la même façon Les Aventures d’Alice aux Pays des Merveilles de Lewis Caroll paru en 1865 nous montrent une histoire se passant dans un monde imaginaire avec des animaux personnifiés et des personnages fantastiques. Ici le roman a aussi pour but de faire rêver notamment les enfants en les faisant voyager dans un univers fantastique.

D’une autre façon le cadre fantastique peut aussi servir à faire un parallèle avec notre société avec des univers dystopiques comme dans 1984 de George Orwell sorti en 1949 qui nous présente une société dirigée par un régime totalitaire et où la liberté d’expression n’existe plus.

Un cadre fantastique peut donc faire rêver le lecteur et le faire voyager au fur et à mesure de l’histoire. Le lecteur va donc continuer de lire le livre pour rester dans cet univers fantastique. Mais un cadre fantastique peut aussi servir à dénoncer ou à prédire ce qu’il pourrait arriver dans le futur de notre société. Le roman fait alors réfléchir le lecteur qui fait un parallèle avec ce qu’il connait.

La façon de mettre en place le cadre peut aussi faire accrocher le lecteur ; cette mise en place du cadre peut avoir lieu via une description ; le cadre sera alors très détaillé. Dans l’Assommoir d’Emile Zola le cadre est mis en place par une longue description qui nous donne un grand nombre d’informations. Le lecteur connaît ici très précisément l’allure de la chambre et les meubles qui y sont présents.

C’est aussi le cas dans Madame Bovary de Gustave Flaubert où l’histoire commence par une description de la salle de classe et de Charles Bovary plantant ainsi le décor et nous présentant ainsi le personnage principal. Cela permet ainsi au lecteur de savoir dans quel univers va se passer le roman, à quelle époque etc…

Une description du cadre permet donc d’obtenir beaucoup de détails sur l’environnement dans lequel a lieu l’histoire. Le lecteur peut ainsi se le représenter mentalement, il est donc plongé dans le roman et la description lui donne donc l’impression de voir l’histoire et d’en faire partie.

Au contraire certains romans commencent par un début in medias res. Le lecteur arrive donc directement au cœur de l’action et est directement plongé dans l’histoire. C’est par exemple le cas dans Eragon de Christopher Paolini sorti en 2003 où le lecteur arrive en plein milieu d’une scène d’embuscade et de combat qui le plonge ainsi directement dans l’action de la scène. Ce début au cœur de l’action est aussi présent dans l’Etranger d’Albert Camus où la première phrase : « Aujourd’hui maman est morte » confronte directement le lecteur à cet évènement. Le lecteur commence donc au cœur de l’histoire et en plus dans la tête du personnage renforçant encore cet effet d’implication.

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