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Queneau, Zazie dans le métro

Fiche de lecture : Queneau, Zazie dans le métro. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2013  •  Fiche de lecture  •  3 242 Mots (13 Pages)  •  1 442 Vues

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Ceci est le chapitre numéro et nous allons l'étudier, l'auteur Queneau est poète, romancier mais aussi dramaturge. Il suit le mouvement des surréalistes.

Raymond Queneau cherchait souvent à renouveler les formes littéraires . Il est effrayé par l'arrivée des nouvelles technologies, telle que la télévision, qui lui semblait pouvoir avoir un effet néfaste sur la littérature.

En effet, à travers ses œuvres, on constate une grande richesse littéraire et une diversité des thèmes abordés. En 1959, Zazie dans le métro est publié. 1959 est une année de progrès : la seconde guerre mondiale est terminée depuis quatorze ans et les Trente Glorieuses s'installent peu à peu, malgré la Guerre froide. Mais au sujet de Zazie dans le métro, il s'agit d'une œuvre particulière qui mêle différents genres littéraires, qui fait appel implicitement à de nombreux symboles et qui présente des passages d'oralisation textuelle. La jeune Zazie, est confiée pour trois jours à son tonton Gabriel, par sa mère. Le tempérament de la jeune fille et son comportement décalé va les mener à vivre de nombreuses aventures . Dans ce premier chapitre, Gabriel, dans le métro qui le mène vers Jeanne et Zazie, se dispute avec des voyageurs. Ensuite il amènera sa nièce dans le taxi de Charles tout en visitant une partie de Paris . Puis vient le passage où ils s'arrêtent boire .Qu'apprend-on des marques de l'oral ? Quels sont les effets produits ? Qu'est-ce qui crée le décalage ou la nouveauté ? Ce sont des questions que l'on peut se poser au sujet de ce chapitre premier. Ainsi, dans un premier temps, nous analyserons le décalage présent dans ce texte. Et dans un deuxième temps, nous montrerons que ce décalage produit un texte humoristique à l'insu des personnages.

Le roman se définit comme une œuvre fictive située dans un contexte réaliste. Zazie dans le métro rend compte de ce genre. En effet, dans ce premier chapitre, l'action se passe dans un lieu réel : la gare d'Austerlitz puis dans la ville de Paris. Ainsi on relève : « On peut pas supposer que les gens qu'attendent à la gare d'Austerlitz sentent plus mauvais que ceux qu'attendent à la gare de Lyon » et « -Ah ! Paris, qu'il profère d'un ton encourageant, quelle belle ville ! Regarde-moi ça si c'est beau. ». De plus, la dispute qui éclate entre Gabriel et le couple, au début du chapitre,dans la foule parisienne, est plutôt banale. Ce contexte réaliste fait référence au genre romanesque qui persiste tout au long de l'œuvre. Malgré tout, le genre est nuancé par différents éléments qui le rendent spécial. Évidemment nous allons le comprendre au fil de notre étude de texte . Le roman traditionnel est aussi riche avec la narration et la description, ce qui n'est ici hélas pas le cas . Dans ce roman ainsi que dans son premier chapitre, le dialogue tient un siège important. Nous trouvons à la fois du discours direct : «- Foireux, répliqua Gabriel avec simplicité.» mais aussi du discours indirect « Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé. » . La narration entrecoupe ces dialogues de façon éphémère : « Gabriel regarde dans le lointain ; elles, elles doivent être à la traîne, les femmes, c'est toujours à la traîne ; mais non, une mouflette surgit qui l'interpelle » mais aussi l'abondance des dialogues et cette narration rappelant parfois le discours donnent une très grande dynamique au texte. Les actions s'enchaînent et cela semble illustrer le flux incessant de la vie parisienne. Ces éléments peuvent s'opposer aussi au roman traditionnel où parfois la narration freine ou appesantit l'action. Malgré tout, l'absence de description en « bonne et due forme » ne dissimule pas les caractères physiques et mentaux des personnages. En effet, on constate que les personnes sont peu décrites par le narrateur. Ce sont les individus qui gravitent autour d'eux qui font apparaître leurs traits de caractère. Par exemple : en référence à Zazie : « Vous, dit Zazie avec indulgence, vous etes tous les deux des ptits marants .» Il apparaît alors que Zazie aussi est une drôle fille quand elle le dit à Charles et Gabriel , ainsi son caractère sera dévoilé dans l'oeuvre peu à peu. Nous assistons aussi à une focalisation du texte qui est d'un coté interne : «Gabriel soupira. Encore faire appel à la violence. Ça le dégoûtait cette contrainte. » mais de l'autre coté omnisciente :« Il ressaisit la valoche d'une main et de l'autre il entraîna Zazie". Charles effectivement attendait en lisant dans une feuille hebdomadaire la chronique des cœurs saignants.». La description particulière des personnages donne un effet d'instabilité à l'histoire et logiquement contribue à la dynamique du texte.

En effet ce roman se détache du roman traditionnel, nous l'avons bien vu précédemment dans le chapitre 1.

Donc, y' a t-il un renouveau grammatical syntaxique et orthographique ?

Tout d'abord, ce texte présente de nombreuses marques de l'oral, ce qui le distingue de la traditionnellelittérature. En effet, on observe que l' auteur a cherché le bouleversement et la simplification syntaxique. On note par exemple : « Pas possible », « Pas mécontent de sa formule, le ptit type », « vlà ltrain qu'entre en gare », « elles, elles doivent être à la traîne ». Cette simplification rend le texte abordable au lecteur et lui permet de participer à l'action. Cette particularité procure du dynamisme à l'histoire et la rend passionnante. La désignation des personnages reste souvent emphatique et cela produit au texte un ton théâtral, à travers ses dialogues et ses moments de description avec une focalisation omnisciente qu'est par exemple: l'auteur.

Nous notons des répétitions ( des emphases ) et l'absence des particules de la négation ce qui est propre au discours oral. En effet, on trouve pour les répétitions anaphoriques : « Tous ceux-là qui m'entourent », « Eh bien tu te trompes p'tite mère, tu te trompes » ou encore « T'as bien voulu t'en charger, eh bien, le voilà. ». En ce qui relate le particularisme de la négation on lit : « ils se nettoient jamais », « Qu'il y a pas onze pour cent des appartements », « ça m'étonnes pas », « ils doivent pas faire de grands efforts », « Y a pas de raison ».

Ces marques de l'oral constituent la particularité de cette œuvre. Les personnages sont proches du lecteur qui peut aisément se les représenter mentalement. De plus,l'emphase

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