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Quelle image de la famille le roman Les Faux-monnayeurs propose-t-il au lecteur ?

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Par   •  12 Décembre 2018  •  Dissertation  •  892 Mots (4 Pages)  •  541 Vues

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Quelle image de la famille le roman Les Faux-monnayeurs propose-t-il au lecteur ?

Les FM, écrit par A. Gide, auteur français des XIX et XXe siècles, est un roman complet et complexe. Il présente en effet un enchevêtrement d’intrigues, de personnages et de relations surprenant.

Bien que celui-ci soit parfois ardu à déchiffrer pour un lecteur non averti, cela met en lumière le fait que Gide a pour ambition de dépeindre la vie réelle, sans artifice et sans en supprimer sa complexité, ou selon sa propre expression, «

Le panel très large de personnages permet une approche anthropologique de ces derniers assez variée. Les liens qui les lient entre eux sont ici notre sujet, et tout particulièrement les liens familiaux.

C’est pourquoi nous allons tenter de définir quelle est l’image que Gide donne de la famille.

Tout d’abord, il y a dans ce roman plusieurs familles dont on suit tour à tour l’évolution des membres. La majorité d’entre elles est parisienne, bourgeoise (d’esprit du moins), chrétienne et cultivée.

La première famille que l’on rencontre est celle des Profitendieu, dont le père de famille travaille comme juge d’instruction. Une révélation est faite d’emblée, car on apprend que Bernard, a priori le fils de Mr Profitendieu, découvre dans d’anciennes lettres cachées qu’il n’est en réalité que le beau-fils du juge d’instruction, étant né d’une infidélité de sa mère. C’est ce prétexte qu’il utilise pour s’enfuir du domicile familial.

Il y a également la famille d’Olivier Molinier, qui a pour frères Vincent et Georges. Leur père est lui aussi juge d’instruction et est ami et collègue de Profitendieu père. Il faut aussi noter qu’Edouard, un des personnages centraux du roman, est l’oncle d’Olivier et de ses frères.

Le vieux Lapérouse lui, vit avec sa femme. Chacun d’entre eux essaie continuellement de rendre la vie de l’autre impossible. Ils ont un petit fils, Boris, qu’ils ne connaissent pas réellement pour ne l’avoir jamais rencontré en chair et en os.

Enfin, il reste Laura, ancienne amante d’Edouard et de Vincent, femme de Douviers faisant partie de la famille Vedel – Azais. Notons que Bernard tombe amoureux d’elle au cours du roman.

Toutes ces familles ont une caractéristique commune. Elles font preuve d’une hypocrisie et d’une inauthenticité flagrantes et effarantes, à tel point que cela en devient parfois comique.

Cela est repérable dès le premier chapitre, où Bernard fait la découverte qu’il ne fait biologiquement pas partie de la famille Profitendieu. On constate déjà l’importance du goût de cette société pour le mensonge et le paraître, ce qui est confirmé par la suite tout au long du roman. Sa famille a caché ces informations pour éviter le scandale qui aurait alors pu éclater ; en montrant une façade de bonne famille respectable sans trouble, elle montre à quel point les apparences sont primordiales, et la vérité secondaire, voire négligeable. Un autre élément est le nom de famille de Bernard. Ce nom de Profitendieu n’a sans doute pas été choisi au hasard : il est probablement fait pour illustrer l’hypocrisie bourgeoise de cette famille, de par un nom pompeux et chargé

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