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Quelle Relation Les Poètes Entretiennent-ils Avec Leur Muse ?

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Par   •  7 Novembre 2012  •  709 Mots (3 Pages)  •  15 791 Vues

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Le corpus suivant est composé de quatre poèmes de différents auteurs et époques. Il y a le « sonnet VI » de J.Du Bellay paru en 1558 dans le recueil Les Regrets, le « Sonnet à Caliste » écrit en 1620 par F.Malherbe , « La muse malade » de C.Baudelaire extrait du recueil Les Fleurs du mal publié en 1861 et enfin , « Per te praesentit aruspex » de G.Apollinaire extrait du recueil « Il y a datant » de 1925. Ces quatre poèmes nous présentent la muse respective de chacun des poètes et la relation qui les lie à leur muse. Dans un premier temps nous verrons que la muse évoquée est une référence à la muse antique, puis, la muse est la femme aimée.

Les muses sont des personnages de la mythologie grecque, elles sont à l’origine les allégories de l’art : elles représentent la musique, le chant, le théâtre, la danse, la rhétorique, la poésie et l’astronomie. De tout temps, les muses sont des femmes qui inspirent les poètes. Dans les poèmes de DuBellay et Baudelaire les muses sont des personnages antiques et non des êtres vivants. Dans son poème DuBellay est inspiré par elles, on peut le remarquer par l’emploie des termes « immortalité », « liberté » et « postérité ». Baudelaire quand à lui, explique que sa muse n’est pas celle dont il rêve. Elle a les « yeux creux », son teint reflète « la folie et l’horreur », elle est laide et macabre .Le poète se plaint de sa muse qui ne l’inspire que des idées noires ; Il la compare au marais de la ville de Minturnes et à un démon sous les traits d’une femme. Le poète décrit la « peur » et les « cauchemars » que cette muse lui procure. On a bien deux aspects différent d’une muse : d’abord très positif chez Du Bellay, dont les Muses sont des sources d’inspirations, tandis qu’on trouve chez Baudelaire une image péjorative. On remarquera par ailleurs qu’il ne met pas de majuscules à « muse ». Baudelaire et Du Bellay n’entretiennent pas les mêmes relations avec leurs muses. Baudelaire la dénigre rêve en fait, d’une muse qui lui apportera de l’inspiration et non une muse qui le tourmente. Du Bellay quant à lui pleure la perte de ses Muses qui se sont « enfuient » emmenant avec elles sa « divine ardeur ».

Quand à Apollinaire et Malherbe, la muse est une femme aimée. Ils décrivent de la même façon leur muse. Etant donné qu’il s’agit d’une femme qu’ils aiment, ils emploient le champ lexical de la beauté, de l’admiration et du compliment :« la clarté de son teint », « belle », « grande beauté », « tant de trésors », « sa douceur naturelle », « le feu de ton regard », et « ma divinité ». On remarque chez Apollinaire qu’il utilise mes termes « mon œuvre » et « je t’ai crée » ce qui a pour but de nous rappeler qu’il est le créateur, et il a avec sa création une relation de dépendance et d’immortalité ( souligné par l’emploi répété de « à jamais » ) Les deux poètes font l’éloge de leur muse. Malherbe lui, explique que c’est la « Nature » qui a donné naissance à Caliste. Les deux poètes utilisent leur muse comme sujet de leurs poésie, ils chantent la beauté de leur muse, parlent d’elle, la décrivent. Ils ont une relation très personnelle avec leur muse, ils l’aiment : «Ô mon très cher amour » écrit Apollinaire. On retrouve de nombreuses hyperboles comme « grande beauté », « œuvre d’art »,

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