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Prévert

Dissertation : Prévert. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2020  •  Dissertation  •  1 018 Mots (5 Pages)  •  323 Vues

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Au cœur du 19ieme siècle, suite à de grands bouleversements au niveau de l’organisation économique, sociale et politique, une civilisation naît en Europe : la société moderne. Du coté de l’art, les mouvements artistiques militent pour le bien du peuple. Ils font reculer les préjugés et luttent contre les formes d’autorité en défendant la liberté et le progrès. Du côté historique, le mode de vie traditionnel disparait pour laisser place à la colonisation et à la mondialisation qui s’impose.  L’économie est au centre des préoccupations.  Cette nouvelle manière de vivre est loin de faire l’unanimité. À travers leurs écrits, de nombreux artistes dévoilent leur vision de la modernité.  Ces révolutionnaires tentent d’améliorer le monde dans lequel ils vivent et invitent leurs lecteurs à la réflexion. Jacques Prévert est l’un deux. Dans ses poèmes, « le contrôleur », «Pater noster» et le «paysage changeur», tiré du recueil Les paroles et publié en 1946,  l’auteur nous présente une vision critique du monde moderne. Pour ce faire, il critique la  société automate  Il s’attaque ensuite aux  pouvoirs des dirigeants occupant une place trop importante à cette époque.

En premier lieu, pour dévoiler sa vision critique de la modernité, Prévert réprimande le rythme surchargé de la vie menant les travailleurs à agir comme des robots. En effet, les gens sont pressés de vivre et d’accomplir leurs tâches devant ce monde qui défile à toute vitesse. Dans son poème « le contrôleur »,  l’auteur nous présente des travailleurs vivant à toute vitesse. Le contrôleur incite constamment les gens à se dépêcher : «allons allons/ pressons pressons/ allons allons/ voyons pressons » (v. 1 à 4). Ces répétitions augmentent  le rythme du poème et  essoufflent le lecteur pour lui faire réaliser l’importance du temps. Prévert souhaite toucher ces derniers et leur faire réaliser la vie misérable qu’ils traversent à chaque lever du soleil.  L’excès de travail et de tâches empêchent les gens de profiter pleinement de leur vie. Ils se sentent étouffés par ce cycle de vie et ce temps qui défile sous leurs yeux.  Sa critique vis-à-vis des gens qui vivent en accéléré s’inspire de l’art moderne. Cet art a pour but d’amener une prise de conscience par le lecteur, qui vit dans une société capitaliste où le temps, c’est de l’argent. Prévert agit comme porte-parole des opprimés, en les invitant à réfléchir à leur situation.  Ces victimes de l’économie ressentent une forte pression devant leurs nombreuses obligations qui leur demandent d’être toujours efficaces et performants.  Prévert sollicite la société moderne à prendre le temps de respirer et de savourer les moments. L’innovation, qui est au cœur de sa société, a influencé le poète qui refuse de se soumettre aux règles du passé. Il  prône d’ailleurs de nouvelles valeurs.  Comme, par exemple, le bien-être de la société.    De plus, ce militant critique l’ouvrage des travailleurs coincés à travers une interminable routine.  Dans son poème le « paysage changeur »,  la main-d’œuvre fréquente toujours le même lieu monotone décrit comme : «le paysage prison / le paysage sans air, sans lumière, sans rires ni saisons / le paysage glacé des cités ouvrières glacées en plein été comme au cœur de l’hiver/ le paysage éteint / le paysage sans rien» (v.25-29). Il utilise l’anaphore pour nous faire ressentir la monotonie. La répétition exprime la platitude de toujours revenir à la même place (comparable à une prison) et de toujours poser des actions telle une ritournelle. Il utilise ce ton ennuyant pour souligner que  l’homme est considéré comme une machine ne servant qu’à exécuter des tâches répétitives. Il utilise également plusieurs antithèses qui s’opposent comme «la nuit» (v.7) et «le jour» (v.11)  pour insister sur le cycle du sommeil. Les travailleurs dorment et se lèvent à répétition dans l’unique but de retourner travailler  le lendemain. Tout se fait par habitude. La vie prévisible est un éternel recommencement. La critique face à la routine peut s’expliquer par le contexte artistique de l’époque,  soit l’art moderne. L’une de ces grandes caractéristiques est la révolte, où l’art souhaite une progression en vue d’une meilleure société. En effet, Prévert dénonce les injustices, soit l’oppression de la classe ouvrière. Il leur lance un appel à la révolte. Les travailleurs sont invités à devenir maître de leur destin, en refusant de se mettre au service des puissants. L’auteur s’appuie également sur le contexte socio-historique pour lequel le proverbe «métro boulot dodo» résume bien la vie des travailleurs.   Bref, Prévert critique la société moderne dont le travail occupe une place trop importante.

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