Présentation rapide de l'oeuvre: A Une Passante - Charles Baudelaire.

A une passante

Présentation rapide de l’œuvre:

 A une passante est introduit dans la réédition augmentée des « tableaux parisiens » de 1861. Ce poème fait partie des poèmes des Fleurs du mal. C’est le récit d’une rencontre amoureuse à la manière des romans dans les rues de la capitale.

 Baudelaire est un poète français, né le 9 avril 1821 à Paris et mort le 31 août 1867. Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Il tente de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l’idéal inaccessible, entre le poète et son lecteur. Il aura façonné sa vie entière au recueil bref : Les fleurs du Mal commencé en 1857.

 Baudelaire est un grand poète symbolique ; Le symbolisme est un mouvement littéraire qui considère que le monde est une représentation, le reflet d’un idéal. Seuls les symboles peuvent réussir à déchiffrer des signes de cet ailleurs spirituel.

Rappel de la question et annonce du plan suivi : On se demandera En quoi et comment Baudelaire met en avant une rencontre amoureuse grâce au thème de la passante. Tout d’abord, c’est une scène romanesque. Puis, une rencontre amoureuse particulière.

Commentaire :

1. Une scène romanesque

- Opposition traditionnelle quatrains/tercets

- Quatrains : l’apparition de la femme

- Tercets : les répercussions intérieures provoquées en lui par cet événement.

Vers 1 : mise en place du cadre e mettant l’accent sur le bruit de la rue (« assourdissante », « hurlait ») et du narrateur au centre du poème « autour de moi ».

Insistance phonétique : allitération en /r/ qui imite la dureté de l’atmosphère sonore agressive de la rue, et les assonances en /u/ et en /ou/ qui montrent par leur stridence et leur gravité l’atmosphère de la rue.

- Vers 2-5 : présentation de la passante avec la progression de la vision : simple silhouette puis la vision semble se rapprocher et se détailler.

Le rythme allongé semble épouser la progression de la passante vers le narrateur.les vers 3 et 4 prolongent l’allongement par l’enjambement qui imite la démarche élégante et étudiée de la passante

Le mouvement semble s’immobiliser au vers 5 avec la comparaison « sa jambe de statue ». Cet arrêt sur image représente comme une image mentale idéalisée, la dernière que conservera le narrateur.

- Vers 6-8 : le vers 6 note la paralysie du narrateur (« crispé comme un extravagant ») sous l’effet de la fascination. Evoqué par les verbes « boire », « fascine ».

- Vers 9 : c’est le vers de transition entre la partie rencontre et la partie méditation ; « un éclair »  expérience fulgurante que vient de faire le narrateur ≠ « nuit »  exprime la déception de la perte.

- Vers 9-12 : déception du poème « Jamais peut-être »

- Vers 13-14 : donnent à la rencontre le sens d’une rencontre amoureuse. Le jeu de pronoms renforce l’affirmation d’un destin commun (« j’-tu/tu-je ») et l’anaphore «

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