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"Prochain épisode" - Hubert AQUIN.

Fiche : "Prochain épisode" - Hubert AQUIN.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2016  •  Fiche  •  38 056 Mots (153 Pages)  •  1 731 Vues

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André Durand présente

’Prochain épisode’’

(1965)

roman de l’écrivain québécois Hubert AQUIN

(180 pages)

pour lequel on trouve un résumé

puis successivement l’examen de :

l’intérêt de l’action (page 7)

l’intérêt littéraire (page 15)

l’intérêt documentaire (page 35)

l’intérêt psychologique (page 44)

l’intérêt philosophique (page 51)

la destinée de l’œuvre (page 55)

Bonne lecture ! 

RÉSUMÉ

Le narrateur, qui, en attente d’un procès, est prisonnier dans un Institut psychiatrique de Montréal, se voit coulant dans le lac Léman, veut écrire un roman d’espionnage dont il situerait l’action à Lausanne, où il introduirait «un agent secret wolof». Mais la conception du roman est ralentie par la nécesssité de prendre «un comprimé de Stellazin». Il se souvient du jour où lui et «la femme [qu’il] aime» ont «roulé dans la campagne d’Acton Vale», au temps où ils vivaient dans un «appartement anonyme de Côte-des-Neiges». Il dit être «emprisonné dans un sous-marin clinique», et compare sa détention à un séjour sous le lac Léman. En Suisse, son espion, narrateur lui aussi, avait lu cet avis : «Mardi le 1er août, le professeur H. de Heutz, de l’université de Bâle, donnera une conférence sur ’’César et les Helvètes’’».

L’exemple de Balzac, de son ‘’Histoire des Treize’’, dissuade le prisonnier d’écrire. Il se souvient du vol d’armes à la caserne des  «Fusiliers Mont-Royal»  auquel il a participé, et de sa «cellule à la prison de Montréal». Il veut ne pas s’attendrir au souvenir de son «amour».

Il proteste contre l’«expertise psychiatrique» qu’il doit subir «dans une clinique surveillée», «avant d’être envoyé à [son] procès». Il préfère s’identifier à Ferragus, «un homme condamné par la société et pourtant capable, à lui seul», de s’y opposer.

À Lausanne, l’espion file le Sénégalais Hamidou Diop qui, selon lui, «joue double». Mais il le perd, et va voir au cinéma ‘’Orfeu Negro’’ pour écouter ‘’Felicidade’’, et voir en l’Eurydice du film la femme qu’il aime. Il voit un lien entre le F.L.N., qui a son «siège social» à Lausanne, et le F.L.Q., qui a son «siège obscur» à la prison de Montréal. À l’hôtel, on lui remet un papier qui recèle un «cryptogramme monophrasé» présentant un «amas informe de lettres majuscules écrites sans espacements». Il revient à «la symbolique» de «la plongée», parle de la «noyade écrite» par laquelle il s’«ophélise dans le Rhône». La volonté de tuer de l’espion a été contrecarrée par son arrestation, mais il la poursuit toujours car être terroriste le fit enfin vivre après avoir «vécu aplati avec fureur». Mais le prisonnier se juge maintenant «incontestablement fini». Il fut toujours en proie à la tentation du suicide. Il établit une analogie entre son état et celui de son pays. «Désespéré», il s’accepte «emprisonné dans [sa] folie», et déjà voué à la mort.

À Lausanne, l’espion rencontra «une femme blonde» à «la démarche majestueuse» : K. Après «douze mois de séparation, de malentendus et de censure […] douze mois d’amour perdu et de langueurs», il connut le «bonheur aveuglant» de ces retrouvailles.

Il rappelle leur bonheur antérieur, leur «plaisir apostasié».

Ils marchèrent jusqu’au bord du lac pour prendre, à Ouchy, une chambre à l’Hôtel d’Angleterre (où Byron écrivit en 1816 ‘’le Prisonnier de Chillon’’ poème qui lui fut inspiré par l’histoire du patriote suisse Bonnivard), pour «une seule étreinte bouleversante».

À la clinique, il se voit, à l’Hôtel d’Angleterre, prisonnier comme Bonnivard, attendant son «ennemi global», mais ayant «réinventé l’amour». Il exprime de nouveau sa tentation du suicide, tout en aspirant à se promener, «incognito et impuni», «dans le fleuve puissant de la révolution».

En pasant à Lausanne, Byron était «en route déjà pour une guerre révolutionnaire qui s’est terminée dans l’épilepsie  finale de Missolonghi

Le prisonnier ne veut pas s’accommoder du «cachot national» qu’est le Québec.

Après l’amour, K et l’espion jouirent de leur bonheur en flânant dans Ouchy, devant «l’alpe nombreuse». Ayant reçu «l’investiture de l’amour et de l’aube», il connut l’«euphorie», «la plénitude». Mais K lui parla «de la Mercedes 300 SL, à indicatif du canton de Zurich» d’«un banquier», «Carl von Ryndt», qui s’appelait aussi «de Heute ou de Heutz», «historien des guerres romaines» qui fréquentait surtout le «Palais fédéral à Berne». L’espion et K appartiennent à une «organisation» qui se finance par des «hold-up impunis» ; ils n’auront pas de «vie paisible» «tant que ce sera impossible de vivre normalement dans [leur] pays». Elle lui enjoignit : «Dans les vingt-quatre heures, il faut régler ce problème» car von Ryndt connaissait les fonds secrets des patriotes québécois, renseignait la R.C.M.P. et la C.I.A.. Ils se quittèrent, «ivres l’un de l’autre, amoureux».

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