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Princesse De Clèves

Compte Rendu : Princesse De Clèves. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  30 Juin 2013  •  968 Mots (4 Pages)  •  867 Vues

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Le portrait qui présente l'héroïne est souvent assuré dans le récit traditionnel par un narrateur omniscient qui présente le corps, l'esprit du personnage et aussi son passé. L'enfance du héros est un moment essentiel de la narration car le personnage y révèle ou annonce ses futures vertus. Le romancier peut alors multiplier les signes qui révèlent la grandeur native du personnage et annoncent son destin ( comme dans Stendhal ), tantôt y analyser les déterminismes qui pèsent sur son histoire ( Balzac / Zola ).

Madame de Lafayette expose d'abord la stupéfiante beauté de son héroïne mais elle éclaire aussi son personnage par le récit de son éducation exemplaire. C'est alors que la figure maternelle envahit le portrait de la fille et on sait de quelle façon cette éducation influencera ses futurs choix.

L'accent est d'abord mis sur « une beauté » qui ne détaille aucune description. Lorsque la narratrice veut donner des précisions, elle ne donne que de très vagues indications, indices d'aristocratie, plus que des caractères distinctifs : « blancheur de son teint », « cheveux blond », « régularité de tous ses traits ». C'est comme si en détaillant une telle beauté, on risquait d'en affaiblir l'attrait.

Cependant, des hyperboles en nombre qui ne décrivent rien mais qui imposent l'intensité d'un éclat. Abondance du vocabulaire mélioratif « parfaite », « grande » et si on observe la dernière proposition, en 2octosyllabes, lancée par le redoublement solennel du « et », on tombe sur l'accentuation portée sur la sonorité [a], de « grâce » et « charmes ».

→ Ces deux mots désignent ce qui échappe à tout discours, c'est l'indicible.

On ne peut pas parler vraiment de description : elle utilise un autre procédé. L'éclat de sa beauté sera accrédité par l'effet qu'il produit sur les personnages déjà présentés.

La narratrice souligne qu'elle se fonde sur le témoignage des connaisseurs qui sont les courtisans « l'on doit croire », « les yeux du monde ». On voit la surprise du vidame ( ligne 26 ) que la narratrice justifie d'un commentaire « avec raison ».

En plus de la beauté, elle a la noblesse la plus authentique ( ligne 4 ) et la richesse la plus fabuleuse ( ligne 5 et 6 ). Elle a autant d'esprit que de beauté. ( ligne 8 et 9 ).

→ Le portrait glisse vers la figure maternelle, peu à peu, qui nuance la perfection de l'atmosphère romanesque.

Elle n'a que 16 ans et pour satisfaire l'ambition maternelle, elle vient à la cour, dans un espace où se déchaînent les haines et les intrigues.

La construction du portrait a fait d'elle l'objet des regards qui sont témoins de sa beauté, tous a désirent, tous l'épient. Cela l'isole et cela fait ressortir une certaine solitude : le personnage est sous la menace. On voit la mère qui décide par ambition de contenter sa gloire en risquant à la cour.

Le portrait de la princesse de Clèves renvoi à une double idée : une personnalité exceptionnel mais aussi une grande fragilité. Sa description, son portrait et les effets qu'elle produit sur les autres traduisent la vision du monde de l'auteur.

Madame

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