Poésie des couleurs de l'obscurité (1861), Charles Bodder (1821-1867)

Séquence4 Poésie Les Fleurs du Mal (1861), Charles Baudelaire (1821-1867)

Texte2= «A une passante »

La tradition poétique a établi des liens étroits entre l'amour et le lyrisme. Bcp de vers sont consacrés à l'exaltation de la passion amoureuse. C'est ce dont témoigne ce sonnet intitulé « A une passante » écrit par B. et publié dans la section « tableaux parisiens » de son recueil les FdM en 1861. Il aborde le thème de la rencontre amoureuse. Le poète évoque l'apparition aussi fulgurante que bouleversante d'une femme splendide dans l'environnement de la grande ville.

PB:En quoi ce texte présente-il la rencontre comme une expérience décisive et fatale ? (Ou En quoi le poète fait-il un portrait élogieux ?)

Pour répondre à cette question on s’intéressera d'abord au portrait élogieux de la passante, avant d'étudier les sentiments contradictoires qui déchirent le poète.

I

.Le portrait élogieux de la passante.

Le sonnet procède a une célébration de la passante dont les caractéristiques invitent le lecteur a y connaître une allégorie de la beauté, une incarnation de l’idéale rêvée par le poète.

A.La beauté physique.

-adjectifs laudatifs : v2 « longue » « mince » v3 « fastueuse », silhouette élancée de la femme « agile et noble » v5 grande avec une démarche élégante, bien rendu par les participes présents « soulevant, balançant » qui forment le 1er hémistiche du v4 avec un rythme 3/3.

-la synecdoque (=consiste à designer un ensemble à partir d'un élément:exemple : il contemplait les voiles au port= synecdoque=voiles désigne les bateaux)

Ici « le feston et le ourlet » désignent la robe et les jupons de la passante. Cela souligne le raffinement de la toilette féminine .

-adjectif « fastueuse » fait allusion aux bijoux et plus exactement aux bagues qui cernent la « main » de cette femme.

-expression « sa jambe de statue » est une métaphore faisant référence à la statue antique= la femme est en quelque sorte une œuvre d'art, aux formes idéales.

B. La beauté morale.

-le chiasme « grand deuil » « douleur majestueuse » situé de part et d'autre de la césure. les adjs mélioratifs « grand » « majestueuse » valorisent la tristesse de la femme.

Une telle valorisation est une caractéristique du romantisme dont B. est héritier.

Alfred de Musset : « les vers les plus tristes sont les plus beaux »

-la métaphore météorologique de la tempête : « ciel livide ou germe l'ouragan » sublime le regard de la passante en suggérant qu'il est profond et passionné. Regard de quelqu'un de tourmenter de triste de sensible, livide=ciel blanc et ouragan=idée de tourment

-jeux d’assonance en i et d'allitération en l et r.

C.Une fugitive beauté.

-passé simple « passa » contraste avec les imparfaits du texte accordant la brièveté de cette apparition.

-La 1ere hémistiche v9 est une phrase nominal sans verbe conjugué et exclamative basé sur une antithèse : le contraste de la lumière et de l'obscurité évoque la vitesse avec laquelle la femme aparait et disparaît .

-L’apostrophe « fugitive beauté » est mis en valeur= contre rejet insistant sur la fugacité (=fugitive) de la passante.Tout comme l'adverbe soudainement v10.

-l'adj

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