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Poème cage d'oiseau et les corbeaux

Dissertation : Poème cage d'oiseau et les corbeaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Juillet 2020  •  Dissertation  •  766 Mots (4 Pages)  •  416 Vues

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Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

Question : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d’oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?

Thèse défendue : Oui, la vision de la fatalité est la même pour les deux auteurs, c’est la seule issue possible.

Il ne fait pas de doute que dans le poème d’Hector de Saint-Denys Garneau Cage d’oiseau et dans celui d’Émile Nelligan Les Corbeaux, la fatalité est présentée de la même façon, c’est-à-dire que la mort est la seule issue possible. D’abord, dans le poème de Saint-Denys Garneau, on retrouve un champ lexical de la mort similaire à celui du poème d’Émile Nelligan : « Os » (ligne 2, Cage d’oiseau), « mort » (ligne 5, Cage d’oiseau), « cœur » (ligne 21, Cage d’oiseau), « sang » (ligne 22 , Cage d’oiseau), « vie » (ligne 23, Cage d’oiseau), « âme » (ligne 24, Cage d’oiseau), « Cœur » (ligne 1, Les Corbeaux), « funèbres » (ligne 2, Les Corbeaux), « lugubrement » (ligne 5, Les Corbeaux), « tombeaux » (ligne 5, Les Corbeaux), « chair » (ligne 8, Les Corbeaux), « lambeaux » (ligne 8, Les Corbeaux), « proie » (ligne 9, Les Corbeaux), « démons » (ligne 9, Les Corbeaux), « vie » (ligne 10, Les Corbeaux), « âme » (ligne 13, Les Corbeaux). Tous ces mots ramènent à la mort et démontrent que celle-ci est la seule issue possible pour l'homme. Ils sont tous associés à la mort en soi et laissent couler un message clair tout au long du poème. Lorsque Saint-Denys Garneau évoque : « L’oiseau dans ma cage d’os, c’est la mort qui fait son nid » (ligne 4-5), celui-ci rappelle que la mort s’est emparée de lui et que c’est le seul moyen de s’en sortir. Dans le même ordre d’idées, dans le poème d’Émile Nelligan, c’est : « Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, que ces vieux corbeaux dévoreront en entier » (ligne 13-14) qui permet de comprendre que sa vie à lui aussi n’a qu’une seule issue : la mort.

Par contre, dans Cage d’oiseau, on retrouve une façon beaucoup plus douce d’aborder la mort grâce à un champ lexical très paisible : « Oiseau » (ligne 1), « nid » (ligne 5), « ri » (ligne 8), « roucoule » (ligne 10), « grelot » (ligne 12). Ces mots sont tout reliés de loin ou de proche avec la sensation de douceur et de pureté, de fragilité et de calme. Un oiseau est un être vivant souvent associé à la beauté et à la pureté; son nid est douillet et son roucoulement, rassurant. Le grelot est comparé à son roucoulement, ce qui indique aussi une forme de tendresse et puis le rire est une action qui découle du bien-être. Tandis que dans Les Corbeaux, la mort est plutôt sombre et tragique, bien loin de la délicatesse et de la légèreté : « carcasses » (ligne 6), « frisson » (ligne 7), « chair » (ligne 8), « démons » (ligne 9), « charogne » (ligne 13). Tous ces mots se rapportent à une mort froide et sombre, une mort désagréable et effrayante, exactement l’antipode de ce que prône le poème Cage d’oiseau.

Tout compte fait, le rapport à la mort, la fatalité, est très présent dans chacun des poèmes et celle-ci est perçue comme étant la seule et unique option afin de s’en sortir. Saint-Denys Garneau ainsi qu’Émile Nelligan ont tous deux intégré leur vision de la fatalité en évoquant plusieurs mots reliant leur corps à la mort et aux oiseaux. Dans le poème Cage d’oiseau, c’est un oiseau dans une cage (son corps) qui décrit la mort puis dans Les Corbeaux, ce sont des corbeaux qui détruisent tout sur leur passage qui sont mis de l’avant afin de faire comprendre au lecteur que la fatalité, la mort, est le sort de tout un chacun et qu’il n’y a aucune échappatoire. C’est le triste destin. La fatalité, c’est la mort, la seule certitude chez les humains. D’ailleurs, Émile Nelligan ne s’en est pas tenu seulement au poème Les Corbeaux afin de présenter la mort, car dans son poème Soir d’hiver, il évoque aussi la mort cette fois-ci en la comparant à l’âpreté de l’hiver. 

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