Poussière Sur La Ville - André Langevin

Poussière sur la ville d’André Langevin

2.

Apparut en France en premier lieu, le roman réaliste est conforme à la vie socioculturelle du lecteur. Il représente des stéréotypes et des éléments familiers pour le lecteur. Il contient plusieurs éléments de la vie réelle, par exemple, le milieu, les personnages et les faits historiques. Dans ce roman d’André Langevin, Poussière sur la ville, il met en scène un couple qui décide de s’installer à Macklin. Considéré comme une petite ville minière imaginaire, l’auteur l’a décrit comme les villes d’Asbestos et de Thetford Mines : « Pourtant, dans les descriptions que l’auteur donne de Macklin, se dessinent en filigrane les villes minières d’Asbestos et de Thetford Mines de l’époque» .Cependant l’histoire tente de se rendre le plus réaliste possible en évoquant des éléments qui tentent de nous convaincre. Il incite alors le lecteur à voir cette histoire fictive en une histoire réel. L’histoire nous rappelle la vie réelle car se ne sont seulement les personnages, le lieu et les objets qui ont été changés. C’est comme si il utilisait l’illusion pour nous faire croire que c’est réel, c’est une stratégie.

3.

Pour sa part, le docteur n’a pas su être assez dur avec sa femme, il a laissé aller les choses, de manière lâche. Il n’a pas assumé ses responsabilités de bon mari envers elle. Il n’à jamais vraiment essayer de communiquer avec elle .Il sait ce qu’elle vivait au fond et à chaque fois il commençait à boire pour oublier. Pour lui, laisser son amant vivre sous son propre toit était normal, il aurait pu dire son mot et lui faire prendre une certaine conscience, mais il ne la pas fait. Il a toujours eu de la pitié envers elle plutôt que de la ramener sur le droit chemin et il l’avoue ainsi : «Je resterai. Je resterai, contre toute la ville. Je les forcerai à m’aimer. La pitié qui m’a si mal réussi avec Madeleine, je les en inonderai» .En effet, la pitié n’a pas aidé Madeleine, jusqu’au point de se suicider. De son coté à elle, elle a toujours fuit ses responsabilités et elle ne voulait pas vraiment que le problème se règle. D’ailleurs l’incommunication entre les deux ne les a pas aidés.

4.

Madeleine est une femme très différente du docteur Dubois, elle n’a pas les mêmes valeurs que lui. Alain est une personne noble qui ne ferait pas un tel acte de trahison pour mener à l’échec de son couple. Le malheur du docteur, s’explique par la relation froide qu’il entretient avec sa femme. Il ne ressent pas qu’il la connait aussi bien et il n’est pas capable de saisir une partie d’elle. Il y a un coté d’elle qui est infranchissable : «Il y a en Madeleine une force cruelle qui se manifeste rarement, mais inquiète, comme le grand dogue dont on ne sait pas si il mordra un jour. Il se terre en elle un être qui ne m’appartient pas, que je n’atteindrai jamais» .Le fait de ne pas pouvoir atteindre une partie de sa femme et de ne pas la connaître entièrement, cause du mal au docteur. Pour sa part, elle est malheureuse car elle a trompé son mari, celui-ci l’a abandonné, pour finir en un suicide. Sa liberté animal lui a permit de faire pleins de choses, cependant elle n’a jamais été comblé parfaitement. Le docteur prévoie même la mort à un certain moment : «Je la vois morte sans avoir été heureuse, morte désespérée parce qu’elle n’étreindra jamais ce qui l’aurait comblée, morte toute seule avec son ardeur inassouvie, son petit corps contractée dans un dernier spasme de fierté» .En effet, elle n’a jamais été satisfaite de rien et elle n’a jamais voulu s’impliquer dans la vie du docteur en tant que sa femme.

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Lorsqu’on se réfère au contexte historique, il est simple de discerner le conflit entre l’immobilisme et le mouvement. La ressemblance entre Macklin et les anciennes villes minières est assez frappante. C’est en 1949 que s’est passé la grève d’amiante d’Asbestos, c’était un conflit de travail des mineurs. Le syndicat se battait pour plusieurs raisons, dont une augmentation salariale, une diminution de poussière d’amiante dans les usines, un meilleur fond de sécurité sociale et autres. Cette grève a révolutionné le courant du libéralisme car il est évident que les miniers se faisaient exploiter à comparer les travailleurs des autres usines. En se rattachant au contexte de Poussière sur la ville, il n’y a aucun fait historique de cette grève qui est raconté. On parle plutôt d’un combat psychologique entre les personnages portés sur la liberté individuelle et sur la conformité aux rôles sociaux .

6.

Évidemment, le titre de ce roman a été bien choisit car il reflète le milieu physique et psychologique de cette histoire. Tout d’abord, il est possible de faire un lien avec le titre car la poussière envahit cette petite ville de Macklin, tout comme la ville de Thetford Mines. Dans cet extrait, l’auteur décrit la ville de façon déprimante étant donné qu’il n’y a rien d’attirant de vivre dans la poussière en permanence : « Toute les maisons ont l’aspect minable de bâtiments de mine, les couleurs délavées par la poussière d’amiante qui n’épargne rien, même pas la maigre végétation» . Le titre du roman est alors une métaphore de la ville en tant que tel puisque qu’on y retrouve des mines d’amiantes où plusieurs travailleurs exercent un travail acharné et néfaste pour la santé. D’ailleurs, la poussière représente une sorte d’emprisonnement pour les personnages car elle recouvre les immeubles, ce qui crée une ambiance fade et ennuyante de la ville. Sous une autre perspective, se trouve l’aveuglement des personnages. La poussière brouille la pensé

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