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Plan détaillé On Ne Badine Pas Avec L'amour Musset

Mémoire : Plan détaillé On Ne Badine Pas Avec L'amour Musset. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2014  •  1 259 Mots (6 Pages)  •  3 212 Vues

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Problématique : Si cet extrait représente le réquisitoire de la religion, de quelle manière Perdican tente-il de montrer son amour à Camille, elle-même dévouée à l’amour divin?

I/Réquisitoire de l’amour divin mis en place par Perdican

Dès les premières phrases de sa tirade, Perdican marque l’opposition centrale de cet extrait à l’aide du chiasme (lig 2 à 4) : « Elles qui te représentent l’amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu’il y a pis encore, le mensonge de l’amour divin ? ».

1) Perdican opère une fonction critique de l’amour divin par le biais du rejet des nonnes.

La tonalité polémique de sa première tirade, les nombreuses phrases exclamatives (« Ah ! Comme elles t’ont fait la leçon ! » lig 6) plongent directement le lecteur dans la colère expressive de Perdican. Il qualifie de « récits hideux » (lig 22) ce qui a été conté à Camille au couvent. Il parle d’empoisonnement, faisant ainsi un rejet violent de la religion.

Enfin, la dernière phrase de cet extrait fait également une allusion péjorative à la croyance divine : l’ « être factice créé par mon orgueil et mon ennui » représente le croyant, l’homme dévoué à la religion parce que sa vie humaine et « ennuyeuse » ne le satisfaisait pas. Cette notion d’ennui pousse le lecteur à penser que Perdican considère la religion comme une distraction. Il compare la foi à une entité créée afin d’offrir à certains des objectifs et un point d’accroche auquel se raccrocher.

Mais si Perdican rejette de façon si violente ces femmes dévouées à la religion, c’est parce qu’elles sont à l’origine de la transformation de Camille. Cette colère cache ainsi un Perdican torturé, vide d’espoir.

2) La persuasion de Camille semble être le but premier de Perdican : Cet amour divin est à l’origine de son désespoir amoureux

Tonalité polémique : Perdican semble en colère contre Camille, tente de la persuader de son erreur.

Les multiples questions qui lui sont adressées, à elle mais également aux nonnes, ont pour but de la faire réagir, de la persuader qu’elle se trompe d’amour et que ces femmes ne sont pas les détentrices de la vérité. « Il semble penser que Camille est victime d’un embrigadement et la met alors dans une position d’accusée par une accumulation de reproches. « malheureuse fille » lig 1/2 , « Tu voulais partir sans me serrer la main » lig 9 , « tu reniais les jours de ton enfance » lig 11. Le « masque de plâtre » décrit par Perdican est le symbole de sa conversion, pour lui Camille n’est plus elle-même, elle ne fait qu’obéir à ce qu’on lui a dicté comme étant « bon », et c’est ce point qui lui permet de critiquer violemment la religion sans pour autant dénigrer celle qu’il aime.

La phrase « Mais ton cœur a battu, il a oublié sa leçon, lui qui ne sait pas lire » renforce l’idée de dissociation entre le cœur et la raison de Camille. Sa raison l’a poussé à croire les femmes de son couvent, ainsi convaincue par avance de la désillusion de l’amour qu’elle cherchait auparavant. Elle renonce de cette façon définitivement à écouter son cœur. Lorsque Perdican exprime « ces femmes ont bien parlé ; elles t’ont mise dans le vrai chemin », c’est au sujet de cette désillusion, à laquelle lui-même est entrain de faire face.

3) Mais lui-même semble s’élever au rang de la divinité

On a cette impression à la fin de la première tirade de Perdican. Lorsqu’il dicte une certitude à Camille : « Mais dis-leur cela de ma part : le ciel n’est pas pour elles. » Par cela, Perdican se place plus haut que les religieuses, le fait d’avoir attaqué Perdican par le biais de l’embrigadement de Camille semblerait les priver du paradis. Le ciel est destiné, pour Perdican, à l’amour, mais pas

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