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Phèdre, dissertation

Dissertation : Phèdre, dissertation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mai 2013  •  Dissertation  •  864 Mots (4 Pages)  •  3 240 Vues

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n retrouve une métaphore filée dans laquelle elle assimile l'amour au feu, donc à la douleur. Elle sent tout son corps « brûler » (v 276), elle évoque les « feux redoutables » de Vénus ( v 277) et « une ardeur » dans ses veines cachées (v 305). Puis, elle subit des « tourments inévitables » (v 278) et une « blessure trop vive » (v 304), elle doit donc faire face à un amour douloureux. Par la suite, Phèdre se fait dévorer par Vénus, et plus brûler comme Prométhée dans la mythologie grecque : « C'est Vénus toute entière à sa proie attachée » ( v 306). Ainsi, au cours du temps la douleur et la souffrance de Phèdre sont de plus en plus fortes.

Pour finir, Phèdre a le sentiment d'avoir sa « raison égarée » (v 282), elle est troublée. Sa passion pour Hippolyte la déchire en deux parties ; elle voit Hippolyte comme un amour, elle en est idolâtre mais elle le voit aussi comme un ennemi. Il devient son dieu, elle le substitut à Vénus. Elle dit qu'elle « l'adorait » (v 286) et utilise une périphrase afin de le nommer évoquant la divinisation d'Hippolyte : « tout à ce dieu » (v 288). En opposition à cette divinisation, elle le considère comme son ennemi et essaie de le persécuter « Pour bannir l'ennemi » (v 293) qu'elle adorait. Son égarement est témoigné par une antithèse dans laquelle elle évoque son ennemi et son idole : « Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre » (v 293).

Phèdre éprouve donc de la passion pour Hippolyte mais elle s'engage dans une lutte inutile contre cet amour.

Tout d'abord, Phèdre tente de lutter contre son amour pour Hippolyte. Pour cela, elle a recourt à la religion. Elle utilise d'ailleurs le champs lexical de celle-ci : « vœux assidus », « temple », « orner » et « autels » (v 279 à 289). Elle adresse deux nombreuses prières à Vénus pour faire cesser son amour pour Hippolyte : sa « bouche implorait le nom de la déesse » (v 285). Elle multiplie des actions : elle « bâtit un temple et prit soin de l'orner » (v 280), « de victimes » elle était « à toute heure entourée » (v 281) et sa « main brûlait l'encens » (v 284). Ces actions sont des tentatives pour stopper cet amour. Puis, elle « l'évitait » (v 289), et elle le persécute : « J'excitai mon courage à le persécuter » (v 292). Pour ne plus l'aimer, elle accepte même d'être une « injuste marâtre » (v 294).

Ensuite, elle doit faire face à de nombreux échecs. Ses prières et ses autres actions religieuses n'aboutissent pas, elle les qualifie de « remèdes impuissants » (v 283). L'utilisation de l'expression « en vain » (v 284) et de « je crus » (v 279) montrent l'échec et l'illusion. Ces tentatives échouent car lors de ses prières elle ne cesse de penser à Hippolyte. Le fuir n'a pas marché : « Ô comble de misère ! » (v 289). Ça n'a pas fonctionné car « ses yeux le retrouvait dans les traits de son père » (v 290). La seule chose qu'elle obtient est son exil mais même si elle va mieux, elle est encore secrètement travaillée par son amour. Elle obéit à son époux en « cachants ses ennuis » (v 299). Elle reconnaît alors son échec car elle « l'évitait » mais « ses yeux le retrouvaient » (v 289-290).

Enfin,

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