Peut-on lire "La Ballade de Lila K" comme un récit initiatique qui interroge notre société contemporaine ?

Peut-on lire « La Ballade de Lila K comme un récit initiatique qui interroge notre société contemporaine ?

Dans le roman, la ballade de Lila k, nous avons bien un parcours initiatique. Nous pouvons lire le récit de l’apprentissage plein de particularités de la jeune Lila, qui sera d’abord vue comme une enfant blessée et mutique, elle évoluera physiquement puis psychologiquement pour devenir une jeune femme libre. Malgré un parcours semé d’embuches, d’épreuves et d’obstacles elle en sortira plus forte et forgée. Dans le roman on observe premièrement une évolution physique forcée qui sera suivie d’une évolution psychologique.

Premièrement, l’auteure expose l’évolution physique brutale et forcée de la jeune protagoniste dans les premières pages du roman. A son arrivée au Centre, Lila était brulée, couverte d’hématomes, les doigts collés, elle n’était « ni bien grande, ni bien grosse, ni en très bon état ». En effet, avant son arrivée au Centre, Lila vivait seule avec sa mère qui la nourrissait avec de la pâtée pour chat faute de pouvoir acheter autre chose. La plus grande partie de l’évolution physique de Lila se fait sur les 30 premières pages ce qui accentue la contrainte posée par le Centre. De plus on apprend que Lila a de gros soucis psychologiques qui se répercutent sur les actions et les réactions de Lila. L’auteure explique dès la première page du roman que la jeune protagoniste ne supporte pas la lumière, le contact physique, la nourriture que le Centre lui propose. En effet, à son arrivé au Centre Lila était soliloque, elle ne se parlait qu’à elle-même, les seuls mots qu’elle prononçait, c’était pour appeler sa mère. Blandine Le Callet insiste sur l’obligation du Centre à sédater Lila, autrement dit, le Centre a été contraint à la sangler à son lit et de lui injecter des anxiolytiques.

Blandine Le Callet développe deuxièmement l’évolution psychologique de Lila jusqu’à la fin du roman. Mr Kauffmann est à l’origine de cette évolution, il marque aussi un important tournant dans l’évolution physique de la protagoniste, en effet, il est la première personne à qui Lila parle sans se forcer. L’évolution psychologique de Lila est beaucoup plus longue que son évolution physique car elle est beaucoup moins forcée par le centre, et ce grâce à monsieur Kauffmann. Mais c’est aussi parce qu’il est beaucoup plus difficile pour Lila de penser comme les autres que de leur ressembler. En effet, Lila est une jeune fille très intelligente, ce qui étonnera Mr Kauffmann. Avant l’intervention de Mr Kauffmann, le Centre avait tenté de mettre Lila en contact avec d’autres enfants mais ce premier contact ne s’est pas du tout passé comme le centre l’avait prévu ce qui a encore plus rebuté Lila en ce qui concerne le contact avec les autres. Mais grâce à la liberté offerte par Mr Kauffmann, Lila a fait d’énormes progrès très rapidement, elle fera même des sorties occasionnelles qui deviendront hebdomadaires chez Lucienne et Fernand. Mais Lucienne et Fernand ne sont pas les seuls du foyer à avoir fait progresser Lila, Pacha, le chat du couple à aussi aidé Lila, assez indirectement à vrai dire mais c’est en goutant un peu de la pâtée du félin que Lila a réussi à retrouver un souvenir clair de sa mère. En effet, c’est en goutant à cette pâtée que Lila s’est souvenue du visage de sa mère, de ce qu’elle lui donnait à manger, de sa voix et de sa douceur, tous effacés par les médicaments

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