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Peut-on concilier croissance économique et développement durable?

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Par   •  16 Novembre 2020  •  Résumé  •  1 772 Mots (8 Pages)  •  695 Vues

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Théo ISNARD     A8    

Peut-on concilier croissance économique et développement durable?

 

        Il y a dix ans la crise des subprimes touche tout le secteur économique. Cela a des effets sociaux  négatifs, notamment en termes de pauvreté et de chômage. Face à cela, les gouvernements du monde entier ont décidé de lancer des plans de relance majeurs pour retrouver une croissance adapté. Dans le même temps, le monde est confronté à une crise écologique liée notamment aux émissions de gaz à effet de serre, ce qui explique le réchauffement climatique inquiétant.

        Le développement peut-il être durable (c'est à dire qu'il répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs) si nous restons dans un système économique dont le mode de fonctionnement implique une croissance continu de la production?

        Nous verrons dans un premier temps en quoi la croissance économique (l'accroissement sur une courte ou une longue période des quantités de biens et services produits dans un pays, mesurées année après année, en général), au 21ème siècle dans le monde, ne semble pas être compatible avec le développement durable; puis dans un second temps, nous verrons comment concilier ces deux concepts.

        Dans la première partie, nous introduirons plus spécifiquement l'incompatibilité, à première vu, entre croissance économique et développement durable, nous les expliquerons, puis nous considérerons la question environnementale en tant que biens communs de l'humanité. Depuis plus de deux siècles, la croissance économique est au cœur du modèle de développement capitaliste. Cela consiste  à accroître la valeur ajoutée pour enrichir la population et améliorer son bien-être matériel.

Cependant, la production de biens et de services nécessite la mobilisation de certains facteurs de production qui se traduisent dans une certaine mesure par l'utilisation du capital naturel, c'est-à-dire les ressources que la nature nous fournit. Or, le mode de vie des pays développés menace ce capital naturel, qui ne peut être remplacé comme les autres capitales, sa dégradation est définitif. La capacité biologique de la terre à produire des ressources et à absorber les déchets est dépasser par l'empreinte écologique mondiale. Le taux de régénération du stock de capital naturel est plus lent que notre taux de consommation, de sorte que le stock de capital diminue. Par conséquent, si tout le monde avait un style de vie américain, nous aurions besoin de 5 planètes pour répondre aux besoins de 7 milliards de personnes. Ainsi, pour ceux qui soutiennent une soutenabilité faible, la croissance menace la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins.

Les ressources naturelles sont partiellement renouvelables du fait de l'agriculture ou du reboisement des forêts. Cependant, la surexploitation de ces ressources aujourd'hui amènera les populations à s'inquiéter de la réduction de la superficie forestière et de la pénurie de ressources en eau. Or sans ces ressources, les êtres humains ne pourront pas survivre durablement. Quant à la consommation d'énergie, elle est nécessaire à une croissance continue. Elle repose sur l'utilisation de combustibles fossiles (en particulier le charbon et le pétrole) depuis deux siècles, et la combustion de combustibles fossiles entraîne le rejet de dioxyde de carbone dans le combustible. atmosphère. Cependant, il existe aujourd'hui un accord parmi les scientifiques sur le fait que ces rejets expliquent le réchauffement de la terre par l'effet de serre. En fait, d'ici la fin de ce siècle, la température moyenne devrait augmenter de 2 à 5 degrés Celsius, ce qui entraînera des perturbations climatiques majeures,comme le niveau des océans qui augmentera de manière significative. Ces turbulences sont susceptibles d'entraîner des mouvements migratoires majeurs et des conflits territoriaux.

L’environnement est touché par la Tragédie des biens communs. Les biens environnementaux (le capital naturel) sont des "bien commun", c'est à dire des biens dont la consommation est à la fois non excluable (il est impossible d’empêcher quiconque de consommer le bien) et rival (ce que consomment les uns diminuent d'autant la consommation des autres). Par exemple. Par exemple, l'air que nous respirons est accessible à tous, mais si nous polluons l'air, les être vivants deviendront des concurrents. Si nous ne maintenons pas la qualité de l'air, nous laisserons une planète où nous ne respirerons plus librement. Bien que la croissance dépende de la production de biens et de services appartenant à l'achat de biens et de services, tout le capital naturel ne peut pas être acheter.Par conséquent, l'environnement est victime d'externalités négatives, c'est-à-dire que la production et donc la croissance n'incluent pas les coûts sociaux. Il n'y a pas de "perte pour les consommateurs ou les producteurs", car ces pertes ne sont pas mesurable et ne peuvent être incluses dans le coût des agents économiques. Il est presque impossible de développer des droits de propriété pour que les individus puissent être conscients de la dégradation des ressources et accepter de développer une croissance responsable. À long terme, la croissance continue de la production de biens et de services peut entraîner une détérioration significative des conditions de vie des générations futures.

        La situation est donc alarmante  et il semble impossible de promouvoir le maintien des conditions de vie des générations futures et la protection à long terme de l'environnement. Cependant, certaines personnes réfléchissent à des moyens de concilier croissance économique et développement durable. Surtout parce que les gouvernements du monde entier semblent déterminés à mettre en œuvre des solutions pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.

        Dans la seconde partie, il s'agit de montrer que certains acteurs de l'économie et de la société proposent d'harmoniser croissance et développement durable. La croissance ne serait pas un obstacle, mais une solution aux problèmes environnementaux.

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