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Peut-on Affirmer Que, Dans Le Survenant, La Vie sédentaire Est Idéalisée ?

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Par   •  22 Août 2013  •  441 Mots (2 Pages)  •  5 788 Vues

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Dans ce roman de Germaine Guèvremont, la vie sédentaire est idéalisée à travers le sentiment de plénitude et de bonheur qu’elle procure aux habitants du Chenal du Moine. En effet, le père Didace semble grandement apprécier les avantages de sa vie d’agriculteur. Tout d’abord, toutes ces années au Chenal du Moine lui ont permis de se lier d’amitié avec les habitants du village. D’ailleurs, ce dernier n’arrive pas en avance aux messes par dévouement, mais parce qu’il aime « surtout parler avec tout chacun à la porte de l’église » (p.79). De plus, l’idée de pouvoir assurer la relève de la ferme familiale semble le réconforter. En effet : « Quand il avait prit possession de la terre ancestrale […] un sentiment de durée, de plénitude l’avait pénétré jusque dans sa substance même : la force tranquille de l’arbre qui, à chaque instant, enfonce ses racines plus avant dans le sol » (p.80). En associant la stabilité de l’arbre avec celle que perçoit Didace en acquérant sa terre, cette métaphore met en avant l’aspect sécurisant d’un tel héritage.

Qui plus est, le Survenant, bien qu’il soit accoutumé à sa vie de nomade, semble également estimer les bienfaits de la vie rurale. En effet, le Grand-dieu-des-routes parait apaisé et ému par les paysages de la rivière du Chenal du Moine. La citation « Le Grand-dieu-des-routes renifla d’émotion. Quelque chose de grand et de nostalgique à la fois, quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti auparavant remuait en lui, qu’il eût aimé partager » témoigne de cette émotion, mais également de son envie soudaine de partager ses ressentis avec autrui. En apprenant à tisser progressivement des liens avec les habitants du village, le Survenant bénéficie pour la première fois d’un sentiment d’appartenance. D’ailleurs, ce dernier se questionne : « Serait-il du même sang que les Beauchemin ? […] il en serait fier » (p.154). Cela suggère que le Grand-dieu-des-routes apprécie son nouveau mode de vie qui lui permet de sortir de son isolement.

D’autre part, la joie de vivre se fait ressentir auprès des habitants du Chenal du Moine durant les festivités du jour de l’An. Germaine Guèvremont emploi une énumération qui rend compte de ce bonheur omniprésent : « Des cris, des rires, de grands hélas ! des embrassades, des poignées de main, des vœux, des plaisanteries » (p.95). L’épanouissement des habitants transparait également lorsque, alors que le Survenant nomme des villes étrangères en espérant se souvenir où il avait mangé du bon bouilli, ces derniers démontrent le désintérêt le plus total. L’auteure écrit : « le Chenal du Moine leur suffisait » (p.45), impliquant que leur village les comblait amplement.

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