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Personne ne plaisante avec l'amour

Fiche de lecture : Personne ne plaisante avec l'amour. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2013  •  Fiche de lecture  •  1 150 Mots (5 Pages)  •  690 Vues

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Alfred de Musset est un dramaturge, poète et romancier (1810-1857). Il est considéré comme un des grands écrivains romantiques français. On ne badine pas avec l’amour est un proverbe d’Alfred de Musset écrit en 1834, qui illustre les dégâts causés par le jeu des sentiments. La scène tirée de cette pièce est la troisième de l’acte trois dans laquelle Perdican fait une déclaration d’amour à Rosette sous la présence de Camille afin de rendre cette dernière jalouse et par la même occasion, se venger. Ainsi, nous montrerons qu’il s’agit d’un discours amoureux à l’adresse d’un autre destinataire que Rosette. Dans un premier temps nous analyserons la thématique du « théâtre dans le théâtre », puis nous étudierons comment Perdican veut persuader Rosette de son amour.

Tout d’abord, nous pouvons constater l’utilisation de la thématique « du théâtre dans le théâtre »

En effet, dans cette scène, Perdican met en scène son rendez-vous avec Rosette, il choisit de l’emmener à la fontaine, lieu significatif pour Camille puisque c’est à cet endroit que Perdican lui avait déclaré son amour lors de la scène 5 de l’acte 2. Perdican choisit également des objets significatifs tels que la bague et la chaîne comme l’indiquent les didascalies : « il lui pose sa chaîne sur le cou », « (il jette sa bague dans l’eau) ». Ces deux actions s’opposent : en jetant la bague de Camille il lui montre qu’il met fin à leur relation ; en posant sa chaîne il « se marie ». Ainsi, Perdican sait ce qu’il fait.

Ensuite, Perdican s’adresse à Rosette, la destinataire directe. Il fait semblant de ne s’adresser qu’à elle, puisque cette dernière ignore tout de la présence de Camille. Pour cela, Perdican utilise de nombreuses apostrophes : « Rosette », « chère enfant », des pronoms personnels « tu » et « nous » qui excluent Camille, ainsi que des impératifs tels que « Regarde », « écoute ». Cependant on peut remarquer que Perdican fait des tirades : « Regarde à présent cette bague. (…) regarde ! c’était une bague que m’avait donné Camille » tandis que Rosette ne répond que pour manifester son étonnement en ne faisant que des répliques courtes : « Vous me donnez votre chaîne d’or ? ». Ce n’est donc pas un véritable dialogue, Perdican parle tout seul, il ne tient pas forcément compte des répliques de Rosette, il récite, il débite une longue tirade entrecoupée de courtes interventions de Rosette.

Enfin, Perdican adresse en réalité son discours à Camille qui est cachée comme le montre la didascalie «à haute voix, de manière que Camille l’entende ». Perdican, tout au long de son discours fait des comparaisons entre Rosette et Camille en utilisant une anaphore (« toi seule ») qui renvoient à l’enfance des personnages. Il considère que Rosette «n’a rien oublié de leurs beaux jours passés » tandis qu’il critique Camille, qui, elle, n’aime pas les souvenirs d’enfance. En plus de cela, Perdican s’appuie sur des termes péjoratifs pour désigner tout ce qui concerne la religion comme l’indiquent les expressions « pâles statues fabriquées par les nonnes » et « l’atmosphère humide de leurs cellules ». Ces adjectifs soulignent l’absence de vie et de sentiments de l’Eglise. Les religieuses ne sont plus des personnes mais des « statues », elles sont donc incapables d’exprimer des sentiments.

Après avoir montré la thématique « du théâtre dans la

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