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Paul Éluard, « La Courbe de tes yeux », Capitale de la douleur (1926)

Commentaire d'oeuvre : Paul Éluard, « La Courbe de tes yeux », Capitale de la douleur (1926). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 540 Mots (7 Pages)  •  2 205 Vues

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Nom : Giroud

Prénom : Ghassan

Classe : 1ère

Paul Éluard, « La Courbe de tes yeux », Capitale de la douleur (1926) (manuel, p. 426)

1. Étudiez la métrique (= les vers et les strophes) de ce poème ainsi que le système des rimes. S’agit-il d’un poème traditionnel ? Justifiez.

Ce poème échappe aux règles de la poésie traditionnelle tant par le nombre de strophes, que par l’irrégularité de la structure métrique et du système rimique. Il est en effet composé de trois strophes en quintil et de vers alternant de façon irrégulière : alexandrins, décasyllabes et octosyllabes. Le système rimique est lui aussi irrégulier. La première strophe présente deux rimes plates qui embrassent une (rime) isolée (aabcc). Cette rimique ne se répète pas aux strophes suivantes. La seconde strophe présente une succession de deux rimes plates et se termine par une (rime) isolée (aabbc). Tandis que la dernière strophe ne comprend aucune rime.

2. Quel est le registre dominant ? Justifiez.

Ce poème appartient au registre lyrique où s’expriment les émotions intenses du poète pour sa bien-aimée. Il contient de nombreuses marques du registre lyrique :

• L’emploi de la première personne du singulier.

• Vocabulaire des émotions et des sentiments : champ lexical de la délicatesse (« cœur » v.1, « douceur » v.2, « sourire parfumé » v.7, « innocence » v.13, « yeux purs » v.14) ; champ lexical de la « courbe » à la première strophe ; et de la « lumière » (« auréole » v.3, « nocturne » v.3, « jour » v.6, « lumière » v.8, « ciel » v.9, « couleur » v.10, « aurore » v.11, « astres » v.12, « jours » v.13).

• Blason des yeux de la bien-aimée : « yeux » titre, v.1, v.5, v.14, « regards » v.15.

• Une métaphore filée valorise les yeux par un jeu d’images successives : « Un rond de danse et de douceur » v.2, « Auréole du temps, berceau nocturne et sûr » v.3, « Feuilles de jour » v.6, « tes yeux purs » v.14. etc.

3. Sur quel champ lexical le premier quintil est-il fondé ? Relevez les termes concernés et expliquez.

Le premier quintil est fondée sur le champs lexical de la « courbe » : « courbe » v.1, « tour » v.1, « rond » v.2, « auréole » v.3, « berceau » v.3. La récurrence du thème de la « courbe » renvoie à l’arrondi des yeux de celle qu’il aime.

4. Quelles sont les sonorités dominantes dans la première strophe ? Quel effet produisent-elles ?

La première strophe présente une assonance en [ou] qui souligne la « courbe » des yeux, objet central du poème (« tour » v.1, « douceur » v.2, « tout » v.4, « toujours » v.5) et une allitération dominante en [r] qui évoque l’arrondi de l’œil (« courbe » v.1, « tour » v.1, « cœur » v.1, « rond » v.2, « auréole » v.3, « berceau » v.3, « nocturne » v.3, « sûr » v.3, « toujours » v.5). Ces sonorités douces et agréables évoquent tant le roucoulement amoureux que le ronronnement. Elles donnent tout au long du poème un rythme harmonieux, fluide et renforce la douceur du poème.

5. Relevez les expressions qui évoquent les sens et les sensations. Quel effet ont-elles sur le lecteur ?

Le poème offre un mélange de sens et de sensations agréables. Le bien-être du poète se communique au lecteur à travers des expressions exprimant douceur et sérénité :

• « Un rond de danse et de douceur » v.2, douceur ambiante partagée.

• « Berceau nocturne et sûr » v.3, cela évoque l’assurance du poète envers la bien-aimée comme un renouveau, une renaissance.

• « Comme le jour dépend de l’innocence » v.13, il en oublie tous les affres du monde et c’est une monde nouveau et pur qui s’ouvre grâce à elle.

Les sens se dégagent tout au long du poème et sont parfois associés dans un même vers. Le lecteur ne peut qu’être sensible à ce foisonnement des sens : la vue, le toucher, l’ouïe et l’odorat.

• La vue : répétition du substantif « yeux » dans le titre et dans l’ensemble du poème aux vers v.1, v.5, v.14. Le poète termine une fois encore par ce sens qui le capte et nous touche : « leurs regards » v.15. D’autres substantifs du champ lexical de la vue éclairent littéralement le poème : « le jour » v.6, v.13, « vu » v.5, « lumière » v.8, « couleurs » v.10, « aurores » v.11, « astres » v.12.

• Le toucher : le poème se fait sensible. La douceur de la peau de la bien-aimée se devine, tout au long du poème, dans les termes choisis par l’auteur qui suggèrent finalement la caresse. Le poète évoque effectivement les sensations de douceur (« douceur

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