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Pauca Meae

Mémoires Gratuits : Pauca Meae. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2015  •  472 Mots (2 Pages)  •  1 466 Vues

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Les Contemplations sont surtout un recueil de la nostalgie et en particulier du souvenir de Léopoldine, la fille du poète, qui meurt noyée dans la Seine avec son mari le 4 septembre 1843, dont Hugo apprend la mort par hasard dans la presse cinq jours plus tard. La mort de sa fille conditionne en effet la structure du livre et sa séparation en deux parties.

Hugo choisit les vers pour raconter la traversée de son deuil, ceux-ci permettent de mettre en forme cette expérience douloureuse et de la dépasser. La contrainte poétique est une manière de canaliser l'affect en coulant l'informel comme dans un moule de formes préexistantes ; le sonnet ou les structures rythmiques.

Le destinataire de Pauca meae semble être d’abord sa fille Léopoldine, à laquelle Hugo s’adresse. Il écrit par exemple « vois-tu, je sais que tu m’attends »11. Le poète, qui ne semble plus à même de comprendre les desseins de Dieu, s’adresse aussi aux autres hommes car ses souffrances sont celles de tous : « homo sum » écrit-il dans la préface. La poésie se fait un appel à des sentiments universels.

Le poète évoque les moments heureux passés avec sa fille12: Hugo évoque également les contes qu’il racontait à ses enfants. Le titre pauca meae renvoie à sa fille. Étant donné que pauca signifie "peu de choses" et meae "la mienne", on pourrait le traduire par "le peu de choses qu'il reste pour / de ma fille". Les moments passés ensemble sont toujours évoqués de façon vague et fragmentaire : parmi les dix-sept poèmes de Pauca meae, seuls quatre poèmes décrivent des scènes du passé. Pauca meae sont avant tout des poèmes de la souffrance : il est question de douleurs dans neuf poèmes des dix-sept composant Pauca meae.

Hugo montre aussi clairement son refus de la mort et ne cesse d’interroger Dieu quant au sens du décès de Léopoldine. La mort de Léopoldine fait vaciller la foi de Hugo et sa confiance en Dieu13. et même l’idée que le Poète doit se faire messager de Dieu et guide des peuples (idée pourtant ancienne chez Hugo). Parallèlement, Hugo avoue son incapacité à comprendre les desseins de Dieu et sa soumission à la volonté divine. Hugo esquisse par là l’idée que la vie se termine par un mystère que nul ne peut comprendre14.

Quant au ton et au style de Hugo, sa langue et sa poésie se caractérisent par leur simplicité. Les mêmes rimes reviennent d’un poème à un autre15. Hugo rejette le pathos ; il a ainsi recours à un double pour parler de ses propres souffrances, donnant ainsi l’impression de parler d’un autre16. Il évite d'exagérer son lyrisme personnel, écrivant par exemple dans 17 : « Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe/ Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur » comme pour rejeter un sentimentalisme facile.

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