Pascal, Les Pensées

La France du 17ème siècle est marquée par l’apogée du pouvoir royal, qui devient absolue. C’est aussi une période de très grands changements du point de vue culturel. En effet la culture française rayonne dans tous les domaines (littératures, arts, sciences) grâce à de célèbre intellectuelles, notamment Blaise Pascal. Né en 1623 et mort en 1662 à Paris, Pascal est un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français. Il rédigera Les Pensées, publié en 1669 pour la première fois. Certains fragments extrait des Pensées nous amène à nous interroger sur les différents acteurs du pouvoir et de la domination humaine, et sur le fonctionnement de la société du 17ème siècle. Nous exposerons pour commencer le pouvoir par la force, pour ensuite étudier le rôle de l’imagination dans la légitimité du pouvoir, et nous finirons sur les contestations de l’auteur malgré son désir de conservation.

Le pouvoir par la force est pour Pascal une domination temporaire. Les rapports de force entre les hommes sont présents au 17ème siècle, et encore aujourd’hui car l’humanité a un désir universel de domination, « tous les hommes voulant dominer ». La cause est le désir de reconnaissance de chacun. Dans le fragment 304-828, à deux reprises on voit l’utilisation de la métaphore « les cordes » qui cherche à montrer une vision peu affective de l’humanité. Pascal part donc d’un constat pessimiste envers les hommes. « Les cordes du respect sont cordes de nécessité » nous explique que les rapports de force entre hommes sont indispensables au fonctionnement de la société.

Dans un système tyrannique, qui est marqué par une fragilité, celui qui est dominé craint la force de celui qui domine, « la plus forte partie opprime la plus faible » est une phrase qui nous montre que les dominés sont écrasés par les dominants, le pouvoir s’obtient donc de la même façon que les animaux, c'est-à-dire par la loi du plus fort.

Puis dans le fragment 304-828 « Les cordes qui attachent le respect les uns envers les autres » nous laisse penser que l’attachement dépend de la position de force du dominant.

Les cordes de forces ne se rattachent donc qu’à un rapport de force, mais nous n’avons pas la garantit d’un rapport de force permanant, c’est pourquoi elles sont fragiles.

Dans le fragment 306-767, Pascal nous montre la nécessité des duchés, royauté et magistratures car il faut une présence de la force dans la domination, mais il les qualifie de « fantaisie » car la force est peu solide. Ils doivent être nombreux car le rapport de force entre dominants et dominés doit être en faveur des dominants, pour que le dominé ne risque pas de prendre la place du dominant, c’est à dire que l’autorité reste la même.

La force doit être mise en relation avec la justice car la force doit imposer ce qui va être tenu pour juste, le pouvoir doit donc paraître juste pour que la domination exerce une réelle autorité. Le peuple acceptera d’obéir si l’opinion collective croit à une loi juste. La force sans la justice serait tyrannique. Et pour Pascal, le roi ne doit pas être un tyran car la tyrannie est abus et démesure. En conclusion, il s'agit de faire respecter les lois et de les présenter comme justes, l'idéal étant qu'il y ait le moins d'écart possible entre la justice et l'autorité qui la fait respecter.

On a une nécessité de dépasser la fragilité du pouvoir par la force, ceci est possible grâce à l’imagination, qui joue un rôle important dans la légitimité du pouvoir. Il faut passer du fait de la domination au droit de gouverner, à l’acquisition d’une autorité. Dans ce cas, comment les dominés acceptent-ils d’être gouvernés par ceux qui tiennent le pouvoir que du fait initiale d’une position de force ? L’imagination empêche les sens de percevoir la réalité, l’imagination est l’ennemie de la raison.

Les dominés doivent en arriver à imaginer que c’est bien aux dominants de dominés, que ceux-ci ont acquis le droit de gouverner. Les cordes de la force étant fragiles, on

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